7,4 x 0 cm (2 ⁷ x 0 pouces)
Aquarelle sur ivoire (licence RJ8CBYV4)
Signée au verso
Provenance :
Collection d’une dame, Sotheby’s, Londres, 25 novembre 1974 ;
Collection d’une dame et d’un monsieur ; Bonhams, Londres, 21 novembre 1996, lot 129.
Bibliographie :
Foskett, D., (1979) Dictionary of Portrait Miniatures. Antique Collectors Club, p. 363, fig. 104G.
Ce portrait d’une jeune femme, daté de 1796 par l’artiste, la représente probablement à l’époque de son mariage. Il est possible qu’elle porte son alliance sur une chaînette autour du cou afin de l’intégrer au portrait, qui la montre jusqu’à la taille. On peut affirmer que ce portrait date de la période artistique la plus fructueuse de Cosway. Bien que capable de travailler avec des couleurs vives, des ornements et des ciels dramatiques, Cosway sut parfaitement s'adapter à la nouvelle mode de la fin du XVIIIe siècle, où les femmes commencèrent à porter de simples robes blanches, généralement en mousseline de coton, la taille haute étant marquée par une ceinture. Stephen Lloyd note que cette mode trouve son origine chez la reine de France, guillotinée quelques années auparavant : « C'était une robe confortable et flatteuse, idéale pour les loisirs bucoliques et prisée de Marie-Antoinette et de ses dames de compagnie.» [1]
À l'époque de cette miniature, Cosway entretenait encore une longue amitié avec le prince de Galles, futur roi George IV. Connaisseur averti et virtuose, Cosway conseillait le prince sur sa collection d'art, contribuant ainsi à façonner son goût esthétique. Cette relation était assurément mutuellement enrichissante, le prince présentant Cosway à un cercle de mécènes influents et en vue. En 1785, Cosway fut nommé « peintre miniaturiste du prince de Galles », poste qu'il occupa jusqu'à sa disgrâce en 1811. Cette année fut presque aussi marquante pour Cosway que la mort tragique de sa fille unique, Louisa Paolina Angelica, en 1796, des suites d'une courte maladie. Le couple fut alors profondément affecté. Pour trouver du réconfort, Maria se tourna de plus en plus vers sa foi catholique et consacra son énergie à l'éducation des jeunes filles, tandis que Richard se plongea dans le mysticisme et la magie.
Le portrait présenté ici se distingue par un fond bleu ciel caractéristique de Cosway – souvent appelé « bleu d'Anvers » – qui contraste avec les tons gris des cheveux et de la robe du modèle.
[1] S. Lloyd, Richard and Maria Cosway; Regency Artists of Taste and Fashion, Edinburgh, 1995, p. 102
























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