Fils de l’architecte lyonnais Louis-Cécile Flacheron, Isidore Flacheron se forme à l’École des Beaux-Arts de Lyon auprès de Pierre Révoil, avant de rejoindre à Paris l’atelier d’Ingres. Il séjourne ensuite longuement à Rome, où il s’attache aux motifs de la campagne romaine et de ses ruines. Exposant à Paris dès 1833, il obtient en 1841 une médaille de pour Caïn après le meurtre d’Abel. À partir de 1861, il oriente son inspiration vers la Provence et la vallée du Rhône, tout en poursuivant une pratique soutenue du dessin et de l’eau-forte.
Ce paysage daté de 1862 témoigne de la pleine maturité du dessinateur. Flacheron y exploite avec finesse les ressources du papier teinté : les masses feuillues sont modelées au crayon, les rehauts de blanc accentuent les percées de lumière, et la composition s’ordonne selon une perspective calme et maîtrisée. À l’horizon, la longue façade à travées régulières surmontée d’un dôme à lanterne évoque l’Hôtel-Dieu et la tour carrée visible à droite à l’ancien clocher de la Charité.
Au premier plan, des promeneuses coiffées de bonnets empesés à ailes latérales, proches des coiffes bressanes ou lyonnaises encore portées dans les années 1840-1860, suggèrent une scène lyonnaise.
L’ensemble dégage une atmosphère paisible et méditative, où la rigueur néoclassique héritée d’Ingres se teinte d’un lyrisme discret propre à la sensibilité romantique tardive.
 
                        
 
                        
                     
                                
                             
                                
                             
                                
                             
                                
                             
                                
                             
                                
                            






























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