Louis-Claude Paviot suit sa formation à l’École des Beaux-Arts de Lyon auprès d’Adolphe-Louis Castex-Desgranges. Il expose dès 1895 aux Salons lyonnais, puis gagne Paris où il travaille dans les ateliers d’Henri Doucet et de Jean-Paul Laurens. Dans la capitale, il fréquente Renoir, Bonnard, Signac, Matisse et Dunoyer de Segonzac, tout en conservant une personnalité discrète et indépendante.
Paviot s’illustre principalement comme peintre de paysages, qu’il réalise sur le motif pour saisir la lumière et les saisons. Son œuvre, assez rare, est marquée par une grande sincérité et une palette lumineuse. À partir de 1896, il participe au Salon des Indépendants à Paris où son travail est remarqué pour l’intensité de sa couleur et la spontanéité de sa touche.
Le tableau présenté révèle un versant plus intime : la nature morte. Un bouquet foisonnant de fleurs jaunes, rouges et roses emplit un vase clair, accompagné d’une poterie rustique aux coulures vernissées et d’un chapelet de perles rouges. Les tentures et étoffes rayées, traitées en larges touches rythmées, créent un décor vibrant qui met en valeur la fraîcheur des fleurs.
Cette composition illustre l’assimilation par Paviot des recherches impressionnistes et post-impressionnistes, transposées avec sensibilité dans un registre décoratif et lumineux.
Par cette composition, Paviot révèle une modernité empreinte d’authenticité et de poésie, tout en perpétuant la tradition académique lyonnaise de la nature morte héritée de son maître Louis Castex-Desgranges.