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Portrait miniature de Félix-Louis de Cornette de la Minière
Portrait miniature de Félix-Louis de Cornette de la Minière-photo-2

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Description de l’antiquite :

"Portrait miniature de Félix-Louis de Cornette de la Minière"
Aquarelle sur ivoire (numéro de licence : YDXQBLEE)

Inscrit; ‘à la maison d’arrêt du [Luxembourg 21(?) messidor] 2ne de la république’

Circulaire, 58 mm (2 ¼ de diamètre)

Une note inscrite au dos de la miniature dit : « Louis Félix de Cornette de/ Laminière, ećuyer, conseiller du roi,/ secrétaire général des dragons de France./ garde des livres de cabinet du roi au/ château de Choisy, trésonier de la/ capitainerie royale de la varenne de/ Louvre. Chevalier de Saint-Louis / né à Montmollionle 31 octobre 1733. / condamné à mort par / Jugement du tribunal révolutionnaire / en date du 22 Messidor an II guillotine / le même jour / voir page 123 du dossier concernant la conspiration du Luxembourg = 159 accusé’

Le lendemain de la réalisation de ce portrait, Félix-Louis de Cornette de La Minière fut exécuté dans le cadre de la seconde conspiration de la prison de Luxembourg. Celle-ci s'inscrivait dans une série de conspirations, orchestrées de manière assez confuse par les responsables des prisons, plutôt que d'être initiées par les prisonniers eux-mêmes. L'invention de conspirations permettant de prouver la culpabilité des aristocrates détenus dans les prisons de France à cette époque offrait aux révolutionnaires un prétexte pour les faire exécuter.

Avant son emprisonnement, La Minière avait gravi les échelons de la cour de France. Après avoir été secrétaire de François-Henri de Franquetot de Coigny (1737-1821), il devint successivement Conservateur du Cabinet des Livres du Roi à Choisy, Secrétaire général des Dragons et Trésorier de la Capitainerie royale de Varenne du Louvre. Cette dernière fonction impliquait d'agir comme bailli pour toutes les affaires de chasse et de braconnage sur le domaine royal de Varennes. C'est dans ce même domaine qu'en 1791, la famille royale fut arrêtée alors qu'elle tentait de fuir Paris.

On ignore la date exacte de l'arrestation de la Minière, mais on sait qu'il fut détenu à la prison du Luxembourg, installée dans le palais du Luxembourg. Ce palais, confisqué à la famille royale par les révolutionnaires, avait abrité des prisonniers très influents durant la période où il avait été transformé à cet effet. Les conditions de détention n'étaient pas luxueuses, mais certainement pas aussi misérables qu'on aurait pu le penser ; les prisonniers étaient autorisés à être accompagnés de leurs dames et dames de compagnie [1]. T

Les conspirations dans les prisons commencèrent à se produire suite à la mise en œuvre de la loi du 22 Prairial, conçue par Robespierre et ses alliés pour renforcer le pouvoir de condamnation des persécuteurs. Cette loi fut votée en juin 1794. Elle facilita également le désengorgement des prisons par une série d'exécutions. Dans le cadre de ces conspirations, certains prisonniers furent recrutés comme délateurs et chargés d'établir une liste de conspirateurs qui seraient traduits en justice. Lors de la seconde conspiration luxembourgeoise, cette liste compta au moins 154 noms, dont celui de la Minière. Les procès se déroulèrent sur trois jours, celui de la Minière ayant lieu le troisième. Le sort des prisonniers restés en attente leur était sans doute familier, puisque cinquante-neuf des cinquante-neuf accusés du premier tribunal furent guillotinés. Le procès était profondément injuste, et la loi du 22 prairial autorisait la tenue d'un procès sans que l'accusé puisse se défendre.

Un an auparavant, Marie-Antoinette avait été exécutée à la suite de son procès, où elle avait été accusée de trahison et d'inceste. Pendant dix mois, elle avait été emprisonnée à la Conciergerie à Paris. Le 16 octobre 1793, la reine fut conduite en charrette à la place de la Révolution, vêtue d'une simple robe blanche. On raconte que la foule massée dans la rue, au lieu de huer et de jeter des objets comme à son habitude, garda le silence lorsqu'elle fut conduite au lieu d'exécution.

Il a été suggéré que des portraits de prisonniers condamnés à mort étaient réalisés comme forme de corruption. Des miniaturistes étaient invités dans les prisons pour prendre des portraits qui pouvaient ensuite être vendus par les gardiens aux familles endeuillées des condamnés. Bien que l’épouse de La Minière fût décédée lors de son exécution par la guillotine, il est possible que sa fille, Adélaïde-Louise-Magdeleine, ait été la première à recevoir cette miniature.

[1] Selon le Journal de la duchesse de Duras, emprisonnée à Luxembourg durant la même période (voir https://www.gutenberg.org/files/46750/46750-h/46750-h.htm).
Prix: 2 835 €
Artiste: French School, 1794
Epoque: 18ème siècle
Style: Louis XVI - Directoire
Etat: En l'etat

Diamètre: circular, 58mm (2 ¼ diam.)

Référence (ID): 1654995
Disponibilité: En stock
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