Jacques Laplace (lyon, 1890 - Id., 1955) - Le Village

Huile sur toile. 72 x 54 cm. Signé en bas à droite. 

Elève timide à l’école des Beaux-Arts de Lyon entre 1905 et 1910, Laplace travaille ensuite comme dessinateur chez un fabricant de vitraux avant de devenir professeur à l’Ecole des Beaux-Arts de Lyon. Il y forme pendant 35 ans plusieurs générations d’artistes comme Fusaro, Truphémus et Cottavoz (qui constituent les Sansistes dès 1948.) En 1914, il fait partie de la « Bande à Béraud », qui se regroupent à la fin de la guerre pour réagir contre l’académisme bourgeois qui domine à Lyon. C’est ainsi que le groupe Ziniars va naître en 1920.

Il s’illustre essentiellement à l’aide de l’aquarelle. Il donne à cette technique toute liberté à son instinct, surtout lorsqu’il décrit les paysages, le long des berges de la Saône. Nous retrouvons quelque chose du Fauvisme et de Cézanne dans son usage de la couleur, mais également la puissance de certaines compositions de Derain. Les lieux représentés dans ses œuvres sont très facilement identifiables. Il est propriétaire d’une petite maison à Chaponnay en Isère, où il y passe ses vacances. Cela lui permet de réaliser des paysages pittoresques.

Il ne s’enferme cependant jamais dans une technique : il procède par une mise en place au crayon, puis peint à larges touches de couleur et dessine les contours au pinceau. A l’aquarelle, il laisse les tâches s’étaler sans formes précises. Il achève son œuvre par des coups de plume et des hachures nerveuses.
Il expose au Salon d’Automne de Lyon jusqu’en 1923, puis au Salon du Sud-Est jusqu’à la fin de sa vie. Il refuse toute exposition à Paris. Il expose aussi à la galerie des Archers, tenue par Ponchon, puis à la galerie des Jacobins.

Mort en 1955, Combet-Descombes lui rend hommage au Salon du Sud-Est en lui consacrant une rétrospective en 1957.