Huile sur papier. 51 × 66 cm.
Artiste né à Lyon en 1926, Armand Avril s’inspire de l’art africain et de l’art brut, dont il retient la liberté de ton et la spontanéité. Jusqu’au milieu des années 1960, il se consacre principalement à la peinture et au dessin avant d’explorer la voie des assemblages d’objets récupérés – ferraille, capsules, fragments de bois ou de tissu – dans un esprit proche de Jean Dubuffet. Sa peinture, expressive et instinctive, se distingue par la vigueur du trait et l’usage de couleurs franches.
Cette composition vive et lumineuse illustre parfaitement cette sensibilité. Face à la mer, sous un ciel clair, s’étendent des hangars ou des maisons aux toits rouges, jaunes et verts, ordonnés en aplats géométriques. L’arrière-plan, dominé par la ligne sinueuse des montagnes bleues, équilibre la composition dans une dynamique presque musicale. Le geste est libre, les contours vibrent, les tons se heurtent et se répondent dans une effervescence chromatique.
Avril traduit ici la joie instinctive du regard, entre naïveté maîtrisée et éclat fauve. Cette œuvre, par sa palette et sa construction, évoque l’héritage de Matisse ou de Manguin, transposé dans une écriture picturale d’une sincérité brute.
































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