Le traitement flou et impressionniste laisse deviner une atmosphère tranquille et introspective, où les formes se fondent dans une lumière diffuse.
David Girin a utilisé une palette de couleurs faites de bruns, d’ocres et de gris, renforcées par des touches de vert et de bleu pâle.
La lumière jaune orangé dans le ciel suggère un coucher de soleil ou une lumière crépusculaire, renforçant l’idée d’un moment transitoire ou éphémère.
David-Eugène Girin entre à l’École des Beaux-Arts de Lyon en 1864 et intègre aussitôt la classe de Joseph Guichard. Il expose au Salon des scènes de genres et peint aussi des natures mortes et notamment des fleurs. C’est en 1887 avec la toile Le Matin qu’apparaît alors un changement définitif, l’artiste connu pour ses peintures de genre s’adonne désormais exclusivement au paysage et aux scènes de plein-air. Sa solidité financière lui permet de voyager partout en France et lui offre une diversité de sujets à traiter. David Girin renouvelle également sa palette, et sa manière. Il conjugue un dessin puissant et sobre à une palette composée de nuances de terres claires, de blancs colorés.