Paire de Candélabres de François Rémond

Paire de candélabres en bronze doré et patiné et marbre rouge griotte, d’époque Louis XVI, fin du XVIIIe siècle. Travail français de François Rémond.

Deux vestales en bronze à patine brune, tiennent chacune dans leurs mains un rinceau en bronze doré et finement ciselé se terminant par une bobèche à rang de perles et godrons. À l’amorti de leur tête se dégage un coussin à pompons duquel s’élance un bouquet de trois bras de lumière torsadés, réunis autour d’un vase amphore se terminant en ultime chandelier.

Paire de Candélabres de François Rémond
(c) galerie Mon Antiquaire : Géraldine Buisson, Proantic.

Ces deux vestales reposent sur un piédestal reprenant la forme d’une colonne sur un socle carré en marbre rouge griotte agrémenté, en partie basse, d’une couronne de lauriers et en partie haute, d’une frise d’oves.
L’ensemble de la dorure est exceptionnelle pour une paire de candélabres dans leur état d’origine.

Un seul autre modèle identique connu se trouve dans la salle verte du Palais Catherine à Saint Petersburg (à l’exception du marbre,blanc)

Les compositions de françois Rémond sont facilement reconnaissables grâce à leur similitude avec d’autres pièces , et en particulier, la paire de candélabres aux enfants achetée par le comte Stroganoff directement chez le marchand mercier Dominique Daguerre en 1785 ( puis vendue chez Christie’s New-York le 21 juin 2012, lot 1200 et celle conservée à la Wallace Collection à Londres ). Sur le modèle de Stroganoff, les bras à larges cannelures torses sont une signature de Rémond.

François Rémond (vers 1747-1812)

A l’instar de Pierre Gouthière, il est l’un des plus importants artisans ciseleurs-doreurs parisiens du dernier tiers du XVIIIe siècle. Il débute son apprentissage en 1763 et obtient ses lettres de maîtrise en 1774. Immédiatement son talent lui permet de se composer une riche clientèle parmi laquelle figuraient notamment certaines personnalités de la Cour.

Mais surtout François Rémond, par l’intermédiaire du marchand-mercier Dominique Daguerre, participe à l’ameublement de la plupart des grands collectionneurs de la fin du XVIIIe siècle en fournissant des caisses de pendules, des chenets, des candélabres…toujours d’une très grande qualité d’exécution et aux compositions particulièrement raffinées et novatrices qui firent sa notoriété.

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