Au début du XIXe siècle, posséder un service à café était un symbole de classe, de culture et de sophistication. Cependant, la préparation du café prenait beaucoup de temps : il fallait dissoudre les grains de café moulus et torréfiés dans de l'eau bouillante. Après quelques minutes, le marc de café tombait au fond de la cafetière et le café pouvait être servi. Avec cette technique, il était toutefois inévitable que de la boue se retrouve dans la tasse. Après avoir bu, la tasse était donc rincée dans une cuvette spéciale. La trembleuse est en fait un dessous de plat surélevé qui a été introduit pour éviter les débordements. L'histoire raconte que c'est Madame de Pompadour qui a commandé la première trembleuse vers 1759 pour éviter de renverser du café lorsqu'elle recevait des invités.
Bruxelles était autrefois l'un des plus grands centres de porcelaine d'Europe. La première porcelaine bruxelloise a été créée à Tervuren lorsque Charles de Lorraine a fait installer plusieurs laboratoires près de sa résidence vers 1765. En 1786, une deuxième manufacture est créée à Schaerbeek, mais elle doit fermer ses portes quelques années plus tard à la suite d'une escalade de conflits financiers entre ses actionnaires. Après la domination française, seule la manufacture de Louis-Pierre Alexandre Cretté subsiste. Compte tenu de l'origine française, et plus précisément parisienne, du personnel, la production était étroitement liée aux produits parisiens, de sorte qu'il était toujours aussi évident de distinguer la porcelaine française de son homologue bruxelloise. Ce service en est un exemple typique. Bien que le design soit clairement basé sur les principes de l'Empire, la grâce des tasses trahit déjà une première influence de la restauration initiée sous le roi de France Louis XVIII.
État de conservation : Le service est en bon état, avec une légère usure des détails dorés. L'une des tasses présente une petite fissure.