Gardians en Camargue, Huile sur toile signée Henri Emilien ROUSSEAU (1875-1933) et datée 1924.
Peintre Orientaliste, de paysages et de chevaux. Ici une scène Camarguaise figurant des gardians en train de surveiller leurs troupeaux.
Henri Emilien Rousseau (1875-1933) est un peintre qui fut considéré comme le “Dernier Orientaliste”. Né en Egypte de parents français, il développa très vite un goût pour le voyage et l’afrique. Ces scènes orientales, à la mode de l’époque, représentent souvent des cavaliers et des chevaux Tunisiens, Marocains, Algériens, Provençales ou Camarguais. Ses tableaux feront l’objet de plusieurs expositions saluées par la critique de son vivant.

(c) La Tour Camoufle, Proantic
Tout en peignant à l’huile les grandes toiles qu’il vendait et dont il vivait, Henri pratiqua souvent le dessin rehaussé (alliant le fusain et la gouache) qu’il préférait à l’aquarelle. A côté de ses grandes peintures à l’huile, on a de lui plusieurs centaines d’études à l’huile souvent prises sur le vif, et que certains préfèrent à ses grandes oeuvres. Il a laissé également de nombreux dessins.
Ses thèmes de prédilection restent principalement orientalistes avec notamment ses cavaliers (il était passionné de chevaux), ses fauconniers, fantasias, portes de villes fortifiées, et portraits de « caïds » ainsi que d’autres thèmes plus occidentaux tels que des paysages de Bretagne, d’Île-de-France, des manades de Camargue (12 % de son importante production) et des paysages provençaux. En plus de ses peintures, Il exécuta également une vingtaine de décorations murales d’hôtels particuliers, 250 illustrations destinées à l’édition et de nombreux portraits (Maréchal Lyautey, le Sultan du Maroc…). Il fut également reconnu comme l’un des meilleurs peintres de chevaux.

(c) La Tour Camoufle, Proantic
De solide formation en dessein et peinture, grâce à Gérôme, il s’éloigna vite de son académisme classique, tout en demeurant à distance des écoles alors en vogue. Par ailleurs, tout en étant orientaliste, il refusa l’exotisme oriental.
Aujourd’hui sa mémoire est protégée par l’association « Henri Rousseau et petit-fils du peintre » et certaines de ses œuvres exposées aux Beaux arts de Paris, au musée Granet d’Aix-en-Provence ou encore au musée des Beaux Arts de Buenos Aires en Argentine.