Huile sur toile, signée en bas à droite.
55 x 65.50 cm
Provenance :
Vente Hôtel Drouot, Paris, 26 avril 1927, lot n°12, acquis en commun par les Galerie Durand-Ruel et Georges Petit, Paris
Collection particulière M.Chartol, 1942
Sotheby's, 24 mars 2017, Paris, n°44
Collection particulière, France
Albert André : L’intimiste de la lumièreméridionale
Albert Andrénaît à Lyon le 24 mai 1869 dans une famille de négociants en tissus. Destiné à reprendre l’affaire familiale, il se détourne très tôt de cette voie pour se consacrer à la peinture.
En 1889, il s’installe à Paris et entre à l’Académie Julian, où il se lie d’amitié avec Paul Ranson, Louis Valtat, Georges d’Espagnat et surtout Pierre Bonnard. À partir de1894, il expose régulièrement au Salon des Indépendants. C’est là qu’il est remarqué par Auguste Renoir, qui devient son mentor et ami. Cette rencontre marque un tournant décisif : Renoir le soutient, l’introduit auprès de son marchand Paul Durand-Ruel, et l’invite dans son cercle proche. À la fin du XIXe siècle, André séjourne souvent à Cagnes-sur-Mer, près de Renoir, puis acquiert une maison dans la région.
Peintre del’intimité et du quotidien, Albert André privilégie les scènes d’intérieur, les portraits féminins, les paysages paisibles et les natures mortes. Sa palette claire et ses compositions sereines le rattachent aux postimpressionnistes et au courant nabi, sans jamais s’y fondre complètement. Son style, empreint de douceur et de retenue, privilégie l’émotion discrète et une lumière subtile.
En parallèle de sa carrière de peintre, il devient conservateur du musée de Bagnols-sur-Cèze à partir de 1917, fonction qu’il occupera jusqu’à sa mort. Grâce à ses relations avec les artistes et les collectionneurs, il y constitue une collection d’art moderne remarquable, incluant des œuvres de Renoir, Monet, Bonnard, Marquet ou encore Signac. Durand-Ruel organise plusieurs expositions personnelles d’Albert André à Paris, Londres et New York. Son œuvre est saluée tant en France qu’à l’étranger, notamment poursa constance et sa fidélité à une esthétique du calme et de la simplicité.
Albert André meurt à Laudun (Gard) le 11 juillet 1954. Son œuvre, aujourd’hui exposée dans plusieurs musées français, notamment à Bagnols-sur-Cèze (musée Albert-André), reste celle d’un peintre discret mais essentiel, chantre d’une douceur de vivre à la française.
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