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Portrait d'une dame en habit de veuve, de trois quarts, assise dans un décor architectural
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Description de l’antiquite :

"Portrait d'une dame en habit de veuve, de trois quarts, assise dans un décor architectural"
Charles d'Agar (1669-1723)
Portrait d'une dame en habit de veuve, de trois-quarts, assise dans un décor architectural.
Huile sur toile
Dans un cadre Lely d'origine, sculpté et doré.
125,2 x 101,7 cm ; (dans le cadre) 143,8 x 119,8 cm.

PROVENANCE
Collection privée, Royaume-Uni ;
Christie’s, King Street, où l’œuvre a été déposée le 25 janvier 1979 ; Important English Pictures, 23 mars 1979, lot 135 (sous le nom de Sir Godfrey Kneller) ;
Sotheby’s, Londres, Important British Paintings, 6 juin 2007, lot 11 ;
Collection privée, Royaume-Uni.

Peinte de trois quarts, l'élégante modèle porte un ample corsage en satin de soie bleu sur une chemise blanche, qui forme un décolleté délicat et s'ouvre par des manches froncées aux avant-bras. Ses cheveux châtains se couronnent en boucles qui tombent sous un long voile de veuve, qu'elle serre contre sa joue entre ses doigts. Assise sur un siège en pierre, elle appuie son coude sur un plateau de table en bord Dupont, décoré en dessous d'un motif d'acanthe sculpté qui s'élève en un support à volutes. À ses côtés se trouve un large pilastre supportant un cartouche entouré d'une couronne de fleurs, peut-être le monument funéraire de l'époux qu'elle pleure. Un lourd drapé de soie pend derrière et se replie sur le plateau. Cette pose intime et contemplative est celle que d'Agar a utilisée dans de nombreuses commandes, notamment celles de Lady Frances Carteret, Anne Lennox, duchesse de Richmond et Lennox, et Lady Louise Lennox, comtesse de Berkeley. L'œuvre présente les dimensions standard utilisées par d'Agar pour les portraits de trois-quarts. L'œuvre a été initialement identifiée comme étant celle de Sir Godfrey Kneller, et une attribution ultérieure à Michael Dahl a été proposée par Sotheby's en 2007. Bien que les œuvres de Kneller et de Dahl soient particulièrement proches, les caractéristiques stylistiques de la présente œuvre identifient de manière convaincante l'artiste comme étant Charles d'Agar, un fidèle du style de Dahl, hérité de Kneller lui-même. Portraitiste immigré français arrivé en Angleterre avec son père Jacques d'Agar, les d'Agar ont réalisé un nombre considérable de commandes aristocratiques.

L'attribution historique à Godfrey Kneller était sans aucun doute une réponse plus immédiate à celle de Charles d'Agar, moins connu : comme d'Agar n'a jamais signé ses œuvres, les attributions erronées à Kneller ne sont pas rares. Le style de D’Agar s’inscrivait dans la lignée du maître, tout en conservant une gestuelle qui lui était propre. Le portrait britannique était dominé par la pratique rapide en studio, importée du continent, et Kneller faisait largement appel à des assistants pour assurer une production importante, créant ainsi un style dominant connu sous le nom de « masque Kneller ». Alors que d’autres influences, dont Dahl, préféraient une subtilité plus douce des valeurs tonales et des mélanges, la méthode de d’Agar est relativement solide, utilisant des couches de pigments opaques et très contrastées, modelées par de larges coups de pinceau. Le travail lâche du corsage du modèle par D’Agar est caractéristique, marqué avec énergie, mouillé sur mouillé, pour créer les reflets du satin de soie brillant. Il en va de même pour les doigts délicats du modèle, dont les détails sont façonnés avec parcimonie. L’approche de D’Agar se reflète également dans son style de décoration intérieure. Les bords de l’assise et de la table en pierre sont réalisés avec des pigments particulièrement épais, travaillés selon un dégradé poli. Le support de table sculpté présente un motif floral ascendant, repris par d’Agar dans toutes ses œuvres, notamment dans ses portraits de Jemima Crewe, duchesse de Kent ; de Mary, duchesse de Chandos et de John, marquis de Carnarvon ; et de Barbara Ivory, Mme Henry II Davenport.

Charles d’Agar est probablement né à Paris en 1669, fils unique du portraitiste Jacques d’Agar (1642-1715) et de son épouse Marie Picard. La famille protestante d’Agar s’installe en Angleterre vers 1678-1681, où Jacques d’Agar reçoit notamment des commandes à la cour pour un portrait en pied de Louise de Kéroualle, duchesse de Portsmouth, maîtresse française de Charles II. La famille se rend à Copenhague en 1684 pour permettre à Jacques de travailler à la cour de Christian V et de Frédéric IV, en tant que gentilhomme de la cour et peintre ordinaire du roi. Charles d'Agar a été mentionné à Copenhague avec son père entre 1686 et 1689, mais était de retour à Londres en 1691. Comme son père, d'Agar connut le succès comme portraitiste de cour : en 1707, il demandait 12 £ pour un portrait de trois-quarts de même taille que celui-ci, et ses œuvres étaient souvent gravées en manière noire pour le public londonien. Parmi les mécènes aristocratiques de d'Agar figuraient la famille Churchill, dont il peignit John Churchill, 1er duc de Marlborough ; la plus jeune fille de Marlborough, Mary, duchesse de Montagu ; et deux de ses petites-filles, dames Henrietta et Mary Godolphin. En effet, le présent portrait appartenait au même vendeur qu'un portrait de Sarah Churchill, duchesse de Marlborough, attribué à Kneller ; les deux furent proposés ensemble lors des ventes Christie's de 1979 et Sotheby's de 2007, adjugées 31 200 £ lors de cette dernière. D’Agar se suicida à London Fields en mai 1723, laissant sa femme Susannah veuve. L’antiquaire George Vertue assista à la vente de ses estampes et dessins et se souvint dans ses carnets de la popularité de d’Agar auprès des femmes de la cour, ainsi que de ses violentes crises de goutte et de calculs. Vertue nota que d’Agar laissait un fils, lui aussi peintre, probablement du nom de David.

BIBLIOGRAPHIE ET ​​LECTURES COMPLÉMENTAIRES
Ellis Kirkham Waterhouse, Painting in Britiain, 1530 to 1790, 1 vol. (Yale : Yale University Press, 1994)
Ellis Kirkham Waterhouse, The Dictionary of British 18th Century Painters in Oils and Crayons (Woodbridge : Antique Collector’s Club, 1981)
Prix: 10 600 €
Artiste: Charles D'agar (1669-1723)
Epoque: 18ème siècle
Style: Antiquités anglaises
Etat: Quelques manques

Matière: Huile sur toile
Longueur: 143.8cm.
Largeur: 119.8cm.

Référence (ID): 1565032
Disponibilité: En stock
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