Le voyage de l’obélisque Louxor / Paris (1829-1836)

erection de l'obélisque

du 12 février au 6 juillet 2014,
Le musée national de la Marine présente une exposition consacrée à l’histoire de l’incroyable voyage de l’obélisque, offert par l’Égypte à la France en 1830, depuis le temple de Louxor jusqu’à la place de la Concorde à Paris.

erection de l'obélisque
Érection de l’Obélisque de Louxor, 25 octobre 1836,
détails, aquarelle. Cayrac, 1837
Dépôt du musée du Louvre© Musée national de la Marine/P. Dantec

 Une aventure hors du commun

Les deux obélisques édifiés par Ramsès II à l’entrée du temple de Louxor au XIIIème siècle av. J.C., furent offerts à la France par le vice roi d’Égypte en 1830.

Transporter le premier d’entre eux fut l’occasion d’une aventure humaine riche en rebondissements qui dura près de sept ans, pour l’abattre sans le briser, descendre le Nil, traverser en remorque les mers hostiles, remonter la Seine et ériger ce monolithe de 23 mètres de haut et de 230 tonnes au centre de Paris. Ces opérations, que beaucoup pensaient impossibles à l’époque, furent conduites essentiellement à bras d’hommes et sans machines modernes.

Les protagonistes de l’expédition
Parmi les hommes qui contribuèrent à relever ce défi, se détachent les figures de Champollion, à l’origine du don des obélisques, du lieutenant de vaisseau de Joannis et de l’ingénieur de la Marine, Apollinaire Lebas qui calcula et conçut les machines.

Il dirigea à Louxor, en Bretagne et à Paris toutes les opérations de déplacement de l’obélisque et de son piédestal, avant d’être nommé au poste de conservateur du musée de la Marine en 1836 en remerciement de ses talents.

Maquette de l'abattage de l'obelisque de Louxor
Maquette de l’abattage de l’obelisque de Louxor

Maquette de l’abattage de l’obelisque de Louxor

(c) arnaud Fux, musée de la Marine

Les mystères de l’obélisque au musée national de la Marine

En 2014, toutes les péripéties reprennent vie au musée national de la Marine au travers d’oeuvres variées, souvent inédites et jamais réunies, illustrant les
moments forts de cette incroyable épopée qui trouva son aboutissement en 1836 au coeur d’une des plus belles places de Paris.

Jean-Claude Golvin. Aquarelle. Musée départemental Arles Antique  © Editions Errance
Jean-Claude Golvin. Aquarelle. Musée départemental Arles Antique © Editions Errance

Dans l’égypte ancienne , les pharaons faisaient ériger à l’entrée de leurs temples, deux obélisques sur lesquels étaient gravés leurs exploits et leurs hommages aux dieux, principalement Amon, dieu du soleil.
Ces aiguilles de pierre monolithiques, symbolisaient la pierre benben ou première butte de terre dans la mythologie égyptienne. Rayon de soleil pétrifié, l’obélisque était le point de contact entre le monde des dieux et celui des hommes.

Le temple de louxor, situé dans la partie sud de l’ancienne Thèbes, sur la rive Est du Nil, était dédié au dieu Amon et fut édifié par Amenhotep III au XIVe siècle av. J.-C.. Près d’un siècle plus tard, Ramsès II lui adjoignit un pylône d’entrée devant lequel il érigea deux obélisques recouverts de textes en hiéroglyphes, mélange d’hommages et de dédicaces adressés par le Pharaon aux dieux qu’il vénère ainsi qu’à sa propre royauté. Ces hiéroglyphes seront traduits par Champollion, à partir de la pierre de Rosette décryptée en 1822.

L’obélisque occidental, celui qui fut choisi pour être transporté à Paris, mesure 22,84m et pèse entre 220 et 230 tonnes. Il a été coiffé en 1998 d’un pyramidion doré à l’imitation de ceux réalisés en électrum, alliage d’or et d’argent, qui ornaient la pointe des obélisques à l’époque de leur réalisation.

 

 

 

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