Hôtel de La Vaupalière

L’hôtel de La Vaupalière est une demeure de style Louis XVI aux éblouissants décors intérieurs. Bâtie en 1768 par l’architecte Louis-Marie Colignon, elle abrite aujourd’hui le siège d’Axa.

l’antichambre Dugourc : cette salle est nommée en l’honneur de Jean Démosthène Dugourc, le brillant ornemaniste, qui signa les panneaux décoratifs insérés dans la boiserie

Louis-Marie Colignon, architecte du Roi, fit l’acquisition en 1765, d’une parcelle longue et étroite joignant la rue du Faubourg-Saint-Honoré à l’avenue des Champs-Élysées, au débouché de l’allée des Veuves (aujourd’hui avenue Montaigne). En mars de la même année, il achète la petite maison mitoyenne des mineurs Theillard, puis fait l’acquisition de la propriété voisine des Crozat de Thorigné, sur laquelle est bâtie une brasserie de bière et une maison.

LE SALON DES CUIRS Des panneaux de cuir gaufré sur fond d’or plongent le visiteur dans un exubérant paysage de cerisiers en fleurs et de roseaux où s’égayent des oiseaux chatoyants. Ils proviennent d’un grand paravent à dix feuilles classé monument historique, datant du milieu du XVIIIème siècle, époque où les chinoiseries connaissent une vogue sans précédent en Europe.

Après avoir fait raser le tout, il bâtit en 1768 un superbe hôtel de rapport occupant toute la largeur de la parcelle, aussitôt loué à vie à Pierre Maignart, marquis de La Vaupalière, qui s’y installe le 1er octobre 1769 en vertu d’un bail à vie pour la somme de 11 000 livres de loyer annuel.

Le marquis de La Vaupalière, premier sous lieutenant des mousquetaires du Roi, est un joueur invétéré, tandis que son épouse, Diane de Clermont d’Amboise, aime la compagnie des Philosophes, notamment de Voltaire. Le Mariage de Figaro de Beaumarchais est lu dans son salon en 1783. Ils donnent des fêtes magnifiques dans leur hôtel.

Le Grand Salon Appelée au XVIIIème siècle salon de compagnie, cette pièce n’était pas achevée lorsque le marquis de La Vaupalière prit possession de l’hotel en 1769. Les boiseries actuelles blanc et or datent probablement du Second Empire. Elles réemploient des éléments anciens, comme les doubles pilastres cannelés.

Ainsi, en 1788, à l’occasion d’un souper de mariage, la table est ornée d’un paysage miniature où coule une rivière garnie de poissons véritables tandis qu’un feu d’artifice réglé par l’artificier Ruggieri est tiré dans le jardin, embaumé de chèvrefeuilles, sycomores et jasmins.

La Salle à Manger Avec ses murs couverts de stucs, son grand tapis d’Aubusson à fond marron et ses portes encadrées de larges moulures de bois noirci, cette salle évoque une riche demeure des années 1860.

Sous la Révolution française, l’hôtel, considéré à tort comme bien d’émigré, est saisi et le mobilier est vendu aux enchères en l’an III, tandis que l’hôtel est loué par le limonadier Cathenois qui y installe une guinguette.
Restitué en 1799 aux héritiers La Vaupalière, il est vendu en 1802 au comte Roederer. Le domaine est morcelé et en partie loti.

A l’intérieur, l’hôtel de La Vaupalière conserve d’éblouissants décors de style Louis XVI, comprenant notamment un bel ensemble de boiseries blanc et or et des éléments de décor en stuc, ainsi qu’un bel escalier d’honneur.

L’hôtel de La Vaupalière

25 avenue Matignon ; 85 rue du Faubourg-Saint-Honoré
75008 Paris 8e Arrondissement – France

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