Cupidon: le dieu de l’amour

Dans la mythologie romaine, Cupidon , fils de Venus, est le dieu de l’Amour. Il est assimilé au dieu grec Eros bien que, dans la tradition romaine, il ne s’agisse plus d’une divinité primordiale. Ses attributs sont un arc, un carquois et une fleur. Cupidon est le serviteur très dévoué de sa mère. Avec une fleur ou, le plus souvent, un arc, il envoyait des flèches d’argent censées représenter les pointes du désir dans le cœur des dieux et des hommes. Selon la mythologie, quiconque était touché par les flèches de Cupidon tombait amoureux de la personne qu’elle voyait à ce moment-là.

Pendule « Cupidon et Vénus », vers 1880.
(c) Antiquités Rodriguez Décoration, Proantic

Ses débuts difficiles

Cupidon, d’après le plus grand nombre de poètes, naquit de Mars et de Vénus. Dès qu’il eut vu le jour, Jupiter, qui connut à sa physionomie tous les troubles qu’il causerait, voulut obliger Vénus à s’en défaire. Pour le dérober à la colère de Jupiter, elle le cacha dans les bois. Aussitôt qu’il put manier l’arc, il s’en fit un de frêne, employa le cyprès à faire des flèches, et essaya sur les animaux les coups qu’il destinait aux hommes. Puis, il échangea son arc et son carquois contre d’autres en or (amalgame entre mythologie grecque et romaine ?). Vénus, disent les poètes, se plaignant à Thémis de ce que Cupidon, son fils, restait toujours enfant, la déesse consultée répondit qu’il ne grandirait point tant qu’elle n’en aurait pas d’autre. Alors sa mère lui donna pour frère Antéros — littéralement l’opposé d’Éros — avec lequel il commença à grandir. Par cette jolie fiction, les poètes ont voulu faire entendre que l’amour, pour croître, a besoin de retour. On représentait Antéros, comme son frère, sous la figure d’un petit enfant, avec des ailes, un carquois, des flèches et un baudrier.

Huile sur toile représentant cupidon. italie XVIIIème.
(c) Hereke sas, proantic

L’amour de Psyché

Cupidon s’éprit d’une violente passion pour une simple mortelle, Psyché, princesse d’une beauté ravissante ; et il voulut devenir son époux. Longtemps Vénus fit opposition à ce mariage, et soumit Psyché à de difficiles et presque insurmontables épreuves. Enfin Cupidon alla se plaindre à Jupiter qui se déclara pour lui. Mercure reçut l’ordre d’enlever au ciel Psyché qui, étant admise en la compagnie des dieux, but le nectar, l’ambroisie, et devint immortelle. On prépara le festin des noces. Chaque dieu y joua son personnage ; Vénus même y dansa. Plus tard Psyché mit au monde une fille qu’on appela Volupté

Cupidon, sujet en biscuit de sèvres, 19° siècle.
(c) Jullion, Proantic

Représentations

Il est le plus souvent représenté sous la figure d’un enfant de quatre à huit ans nu ou partiellement dénudé, muni d’ailes, l’air désœuvré, mais malin : armé d’un arc et d’un carquois rempli de flèches ardentes, quelquefois d’une torche allumée ou d’un casque et d’une lance, il est couronné de roses, emblème de plaisir. Tantôt il est aveugle, car l’Amour n’aperçoit pas de défauts dans l’objet aimé, tantôt il tient une rose d’une main et un dauphin de l’autre. Quelquefois, on le voit entre Hercule et Mercure, symbole de ce que peuvent en amour la valeur et l’éloquence. Parfois il est placé près de la Fortune ayant comme lui un bandeau sur les yeux. Il est toujours peint avec des ailes, et ces ailes sont de couleur d’azur, de pourpre et d’or.  Il se montre dans l’air, le feu, sur la terre et la mer. Il conduit des chars, touche la lyre, ou monte des lions, des panthères et quelquefois un dauphin, pour indiquer qu’il n’y a point de créature qui échappe au pouvoir de l’Amour…

Il n’est pas rare de le voir représenté auprès de sa mère qui joue avec lui, le taquine ou le presse tendrement contre son cœur.

Il arrive aussi qu’il soit représenté sous les traits d’un jeune homme adolescent, avec les mêmes attributs.

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