Long collier Art Nouveau réalisé en corne blonde sculptée et réhaussée d’encres noire et ocre (manques), prenant la forme de Monnaie-du-pape (aussi appelée « La lunaire annuelle »). Le pendentif retient une pampille en corne blonde également colorée de noir et ocre. Le collier est constitué d’un ruban de soie noir décoré de deux perles de verre noires. Collier Art Nouveau réalisé par Georges Pierre dit « GIP », circa 1910, France.
Longueur : 72 cm
Dimensions du motif : 16 x 59 mm
Le courant « Art nouveau » transforme les codes de la joaillerie : avec lui, la création elle-même a plus de valeur que les pierres qui la compose. Ce courant ouvre la voie à des bijoutiers, nés avant le siècle et jusque dans les années 1930, qui osent la combinaison de matériaux nobles et non précieux. Les bijoux sont façonnés en silhouettes féminines, en formes végétales ou en insectes légers, les créateurs puisent leur inspiration dans la Nature.
Elisabeth Bonté, à Paris est réputée pour ses bijoux en corne sculptée. Celle-ci est soit imbibée de peroxyde d’hydrogène pour ajouter de la brillance au matériau translucide, soit peinte d’une fine couche d’émail nacré pour donner l’effet de véritables ailes d’insecte.
Les tranches de corne étaient trempées dans du peroxyde d’hydrogène pour les rendre translucides, puis baignées dans des produits chimiques pour donner un éclat chatoyant aux ailes ou une brillance rosée aux pétales. Les pendentifs, sculptés et teints avec des encres, étaient montés sur des rubans de soie, des cordons ou des chaînes avec des perles de verre pastel répétant les teintes délicates. Les perles en pâte imitent des turquoises ou d’autres pierres dures et des ambres.
Son contemporain George Pierre a créé des bijoux similaires en corne et a ensuite noué un partenariat avec elle dans le Jura français jusqu’en 1936, alors que la Bakélite est devenue le matériau privilégié des bijoux fantaisie.