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DAVID RYCKAERT III, cercle de, SCÈNE DE CUISINE  (ALLEGORIE DE LA VANITÉ)
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Description de l’antiquite :

"DAVID RYCKAERT III, cercle de, SCÈNE DE CUISINE (ALLEGORIE DE LA VANITÉ)"
DAVID RYCKAERT III, cercle de
SCÈNE DE CUISINE AVEC PAYSANS QUI SE BATTENT (ALLEGORIE DE LA VANITÉ)

DAVID RYCKAERT III
Anvers 1612 – 1661 Anvers

Huile sur toile, 49 × 69 cm / 19,3 × 27,1 pouces
avec cadre : 69 × 89 cm / 27,1 × 35 pouces
Vernis jauni ; craquelures ; usure liée à l’âge. La couche picturale sous-jacente reste visible dans certains passages.

La présente peinture, attribuée au cercle de David Ryckaert III, appartient à l’un des courants les plus significatifs et les plus conceptuellement élaborés de l’art néerlandais : le thème de la vanité des choses terrestres, ou Vanitas. Né au XVe siècle, ce courant moralisateur s’est développé en un véritable langage pictural autonome vers le milieu du XVIIᵉ siècle, tant dans les écoles hollandaise que flamande. L’œuvre de Ryckaert s’inscrit naturellement dans ce contexte, tout en représentant une réinterprétation subtile et intelligente de l’idiome hollandais du tableau de genre, notamment dans l’esprit d’Adriaen Brouwer et de David Teniers le Jeune, auxquels il est étroitement lié sur le plan stylistique.

Malgré la perte de clarté chromatique due à un vernis dense et jauni, la composition demeure étonnamment expressive. La narration formelle s’articule autour d’une rixe de taverne à l’arrière-plan — un motif typiquement ténierien, marqué par des gestes théâtraux et un humour rustique. Pourtant, l’attention du spectateur est irrésistiblement attirée par le premier plan, dominé par une imposante nature morte d’ustensiles de cuisine, bols, récipients et objets métalliques. Ces éléments, peints avec une précision remarquable et une grande immédiateté tactile, rappellent l’idiome raffiné des peintres hollandais de natures mortes, en particulier Willem de Poorter, célèbre pour sa capacité à transformer les objets les plus simples en porteurs de significations symboliques complexes.

Cette logique compositionnelle — action principale repoussée dans la profondeur tandis que des objets apparemment « secondaires » occupent le premier plan — s’inscrit dans une longue tradition européenne. On pense notamment au Christ dans la maison de Marthe et Marie de Velázquez, où la scène biblique n’apparaît qu’en reflet ou dans un espace éloigné, tandis que le premier plan est dominé par des pots, des aliments et les mains d’une jeune servante. Ces deux plans créent deux registres distincts mais interdépendants : le monde de l’action et le monde du sens. Dans la présente œuvre, les ustensiles cabossés, les récipients renversés et la vaisselle usée forment une métaphore du saeculum, la vanité des préoccupations terrestres. Si la rixe de l’arrière-plan évoque les passions humaines, la nature morte du premier plan rappelle la fragilité et la finitude de toute chose matérielle.

Comprendre cette dualité nécessite une attention particulière à la figure de l’artiste. David Ryckaert III (1612–1661) fut l’un des peintres de genre flamands les plus éminents du XVIIᵉ siècle. Issu d’une illustre dynastie d’artistes — son grand-père David I et son père David II étant tous deux peintres et marchands d’art — Ryckaert entra dans la guilde de Saint-Luc à Anvers en 1636–1637, puis en devint doyen en 1652–1653. En 1635, il travailla sous la direction de Rubens pour les décorations de l’Entrée triomphale du cardinal-infant Ferdinand à Anvers. Parmi ses mécènes figurait l’archiduc Léopold-Guillaume d’Autriche, dont la collection constitua plus tard l’un des noyaux du Kunsthistorisches Museum de Vienne.

Le langage artistique de Ryckaert évolua au croisement de plusieurs traditions. Ses œuvres de jeunesse portent l’empreinte d’Adriaen Brouwer, tant par leurs représentations vibrantes de la vie paysanne que par leur intensité émotionnelle et leur observation directe. Plus tard, sous l’influence de David Teniers le Jeune, sa palette s’éclaircit, ses compositions gagnèrent en raffinement décoratif et son clair-obscur devint plus nuancé. Il explora également des thèmes tels que l’alchimie, la sorcellerie, les charlatans et d’autres sujets liminaires, faisant de lui l’un des artistes flamands les plus polyvalents de son époque.

La cohérence de la composition, la profondeur spatiale, le symbolisme subtil et le caractère de l’exécution justifient l’attribution de cette œuvre au cercle de David Ryckaert III — un maître qui sut unir l’observation du quotidien à la réflexion morale, et qui donna quelques-unes des interprétations flamandes les plus raffinées de la tradition des Vanitas.
Prix: 1 900 €
Artiste: David Ryckaert Iii, Cercle De
Epoque: 17ème siècle
Style: Haute époque-Renaissance-Louis XIII
Etat: Bon état

Matière: Huile sur toile
Longueur: 69 cm
Hauteur: 49 cm

Référence (ID): 1667048
Disponibilité: En stock
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