Pyxide Cananéenne de l'Âge du Bronze Récent (1400–1200 av. J.-C.) Certificat d’authenticité

Cet artefact est une pyxide cananéenne datant de l'Âge du Bronze Récent, un témoignage direct de la culture matérielle du Levant méridional entre 1400 et 1200 av. J.-C. L'objet se caractérise par sa forme globulaire ramassée et sa simplicité utilitaire. La céramique, de nature grossière et de teinte ocre-grisâtre, présente une surface rugueuse et granuleuse. Ces qualités matérielles, loin d'être des défauts, constituent des indices fondamentaux de la technique de façonnage primitive et de la cuisson hétérogène, conférant à la pièce une intégrité tellurique et une authenticité brute remarquables.

Caractéristiques

• Objet : Pyxide (récipient de stockage fermé, couvercle manquant).

• Culture : Cananéenne, Levant.

• Période : Âge du Bronze Récent (1400 – 1200 av. J.-C.).

• Matériau : Céramique dite grossière (coarse ware), pâte peu purifiée, cuisson hétérogène.

• Dimensions : Hauteur : 79 mm | Diamètre : 92 mm.

• État : Bon état structurel. Surface brute, rugueuse, conforme aux techniques de production et à la sédimentation millénaire de l'Âge du Bronze.

• Provenance : Ancienne collection privée de Jérusalem, acquise entre 1975 et 1990.

• Documentation : Fournie avec certificat d’authenticité.

Contexte historique L'Âge du Bronze Récent fut une ère de prospérité commerciale et d'échanges culturels intenses au Levant, notamment sous influence égyptienne. La pyxide, désignant un petit récipient fermé, jouait un rôle essentiel dans le quotidien et le rituel, servant au stockage de biens précieux tels que cosmétiques, pigments, bijoux, ou sceaux. Leur présence fréquente dans les contextes funéraires souligne l'importance des biens personnels dans le statut social et les rites de passage cananéens. Cet exemplaire s'inscrit dans une tradition céramique archaïque, axée sur la fonction et la robustesse.

Analyse formelle et matérielle de l’exemplaire

• Façonnage et Morphologie : La pyxide présente une panse globulaire ramassée, se terminant par une embouchure large et courte. La granularité de la surface et l'irrégularité des contours suggèrent un façonnage au tour lent ou par modelage manuel, technique typique des céramiques utilitaires de cette haute époque.

• Cuisson et Patine : L'argile, peu purifiée, a subi une cuisson en atmosphère non contrôlée. L'hétérogénéité thermique se lit dans les variations chromatiques : des zones de noircissement et de grisaille contrastent avec le fond ocre, signature des fours ouverts de l'Âge du Bronze. L'épiderme présente également des écaillages et une usure de surface, indices d'une interaction tellurique sur plus de trois millénaires.

• Anses-Ergots : Les deux protubérances latérales, percées verticalement, sont des anses-ergots rudimentaires. Obtenues par simple pincement de la pâte, elles sont caractéristiques de l'économie de moyens et de la conception fonctionnelle de l'époque. Elles servaient originellement à fixer le couvercle (manquant) par un lien ou à permettre la suspension du récipient.

Valeur culturelle et décorative Cet artefact est un document archéologique d'une grande sincérité matérielle. Sa valeur réside dans sa rareté chronologique et sa qualité de témoin direct des techniques artisanales du IIe millénaire av. J.-C. Il incarne la tradition cananéenne à un moment historique pivot. L'objet impose sa présence par sa texture brute et sa forme archaïque, conférant une profondeur et une authenticité que les productions plus sophistiquées des périodes ultérieures ne possèdent pas.

Rapport d’expertise L'analyse formelle et matérielle, corroborée par la provenance ancienne documentée à Jérusalem (1975-1990), confirme l'attribution culturelle et chronologique :

La pyxide peut raisonnablement être considérée comme un récipient cananéen authentique du Bronze Récent.