Épingle romaine (acus crinalis) en bronze à patine vert-de-gris, surmontée d'une statuette d'Héraclès au repos.
Longueur totale : 15 cm
Hauteur de la statuette : 4 cm
Héraclès (Hercule) représenté nu dans la pose classique du héros au repos (Herakles epitrapezios). Type inspiré du célèbre modèle de Lysippe (IVe siècle avant notre ère), largement diffusé à l'époque romaine.
Bon état. Patine stable aux nuances turquoise et vert foncé.
Épingle vestimentaire servant à fixer les vêtements drapés ou les coiffures élaborées. La représentation d'Héraclès conférait également une fonction protectrice (apotropaïque).
IIe siècle de notre ère
Exemplaires similaires conservés dans divers musées. Voir celle du Louvre sous le numéro d’inventaire C 743.
Provenance : ancienne collection Julien Bessonneau
Julien Bessonneau (1842-1916) Issu d’une riche famille d’industriels, Julien Bessonneau développe fortement ses manufactures de tissage de lin et de chanvre, devenant dans les années 1870 le principal industriel d’Angers. À la veille de la Première Guerre mondiale, ses établissements emploient environ un Angevin sur seize. Comme beaucoup de patrons de son époque, il crée des œuvres sociales, dont un club sportif qui deviendra le SCO d’Angers, et participe à l’essor de l’aéronautique avec les célèbres hangars Bessonneau, largement utilisés pendant la guerre. Il possède plusieurs demeures prestigieuses : le château des Brosses près de Saint-Clément-de-la-Place, le château de Mûrs au sud d’Angers, et un grand hôtel particulier au centre d’Angers, ainsi qu’une résidence parisienne rue de Constantine. Grand collectionneur, il réunit une vaste collection d’art : peintures, arts décoratifs, sculptures, objets africains et océaniens, et de nombreuses pièces archéologiques. Son inventaire après décès en 1916 révèle des centaines d’objets antiques (vases chypriotes, grecs, phéniciens, gallo-romains, etc.). Ses achats sont documentés par de nombreuses factures auprès de marchands spécialisés. Après sa mort, ni ses héritiers ni son entreprise ne poursuivent l’enrichissement de cette collection. Une vente importante en 1956 disperse une partie des œuvres.




























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