Statue de maternité en bois sculpté représentant une figure féminine portant un enfant. Elle incarne l'esthétique et le spirituel Yoruba, célébrant la fertilité, la maternité et la protection ancestrale.
- Origine : Yoruba, Sud-Ouest du Nigéria (région d'Oyo ou Ijebu)
- Période : Première moitié du XXe siècle (vers 1900-1950)
- Matériau : Bois dur à patine d'usage ancienne
- Dimensions : 55 cm de hauteur
- État : Bon état général avec patine d'usage rituel authentique
Le corps :
- Posture hiératique et frontale, attitude de dignité maternelle
- Seins stylisés symbolisant la fertilité et la maternité
- Scarifications corporelles sur le torse et le ventre
- Bras tenant l'enfant sur le côté (position moins commune, conférant une originalité à la pièce)
- Jambes légèrement fléchies, pieds solidement ancrés
L'enfant :
- Petite figure sculptée avec soin, portée sur le côté maternel
- Proportions respectant la hiérarchie spirituelle (taille réduite par rapport à la mère)
- Cavité dorsale visible contenant des résidus de substances rituelles
- Cette charge activait le pouvoir spirituel de la statue lors des cérémonies
- Preuve d'utilisation cultuelle authentique et prolongée
Éléments de parure rituelle :
- Cordelettes végétales/fibres naturelles autour du cou et de la taille
- Traces d'offrandes et de libations sur toute la surface
- Culte de la fertilité : invocation pour favoriser la conception
- Protection maternelle et infantile : rituels de santé et de longévité
- Connexion avec les ancêtres : intermédiaire spirituel lors des cérémonies
- Autel familial ou communautaire : objet de dévotion et de prières
Dans la tradition Yoruba, ces sculptures incarnent le principe d'ase (force vitale) et servent de réceptacles aux esprits bienveillants (orisha) protégeant la lignée familiale.
Le traitement sculptural raffiné, la qualité de l'exécution et l'iconographie correspondent aux productions des ateliers Yoruba de renom, probablement de la région d'Oyo ou d'Ijebu, centres artistiques majeurs au début du XXe siècle.
- Patine d'usage ancienne riche et profonde, témoignant d'une longue vie rituelle
- Quelques érosions naturelles du bois, normales pour l'âge
- Légères fissures de dessication sans gravité structurelle
- Petites pertes de matière localisées (doigts, main de l'enfant, pied droit de la mère)
- Charge magique dorsale conservée
- Cordelettes d'origine en partie préservé
- LAWAL, Babatunde. The Gẹlẹdẹ Spectacle: Art, Gender, and Social Harmony in an African Culture
- DREWAL, Henry John & Margaret Thompson. Yoruba: Nine Centuries of African Art and Thought
- FAGG, William & John PEMBERTON. Yoruba Sculpture of West Africa