La tôle qu’on appelle fer-blanc, quand elle est recouverte d’étain sert à confectionner une foule d’ustensiles de ménage et d’objets de décoration en tôle peinte, vernis et laquée de formes et de destinations variées: boîtes, coffrets, vases, plateaux, seaux à rafraîchir, verrières, jardinières, cache-pots, brûle-parfums, garnitures de cheminée.
C’est en en 1760 qu’est né en France la première manufacture de tôles peintes à l’enseigne de la « Petite Pologne » crée par Clément, un peintre vernisseur.
époque Directoire, 19 ème
antiquaire Desarnaud
La tôle peinte est utilisée au XVIIIème siècle pour remplacer les panneaux de laque, alors très à la mode, et dont on décorait les cabinets, salons et galeries. On l’utilise aussi pour fabriquer de nombreux objets » dans le goût de la Chine » ainsi que pour imiter les plus belles porcelaines et garnitures de bronze doré.
C’est au XIXème siècle durant le Directoire, l’Empire, la Restauration et le Louis-Philippe que la tôle peinte connaît son plus grand succès avec la création de luminaire. De très beaux abat jour de lampe bouillotte en tôle laquée sont fabriqués ainsi que des flambeaux, appliques et lampes à huile.
XIXéme siécle
antiquaire La cerisaie
Sous le style Napoléon III, la tôle peinte est largement utilisée par les ébénistes pour ornées les façades et les côtés de meubles. Des guéridons, des sièges aux pieds droits ou en sabre… sont produits en tôle peinte noircie, ce qui fait ressortir les décors qui s’inspirent de scènes champêtres, de scènes romantiques, de bouquets de fleurs et de fruits, ou encore de motifs d’inspiration néo-classique ou d’extrême-orient.
