Tapisserie de la manufacture de Beauvais- La danse chinoise

Tapisserie du XVIIIéme siècle de la manufacture de Beauvais d’après François Boucher et des cartons de Jean Joseph Dumont de Tulle représentant une tapisserie au nom de danse chinoise qui était à l’origine trois fois plus grande.
Cette partie pourrait s’appeler le « vendeur d’oiseaux ».

Tapisserie du XVIIIéme siècle de la manufacture de Beauvais. (c) Antiquités Rémi Dubois Versailles, Proantic

En 1732, les cartons de la Première Tenture chinoise, une suite de tapisseries célèbres confectionnées pour la première fois vers 1690, et considérées comme l’une des toutes premières chinoiseries françaises, sont hors d’usage.

Tapisserie du XVIIIéme siècle de la manufacture de Beauvais. (c) Antiquités Rémi Dubois Versailles, Proantic

Cependant, si le style général de la tenture est un peu passé de mode à cette date, le thème exotique de la Chine et de ses habitants était lui encore assez en vogue pour inciter Jean-Baptiste Oudry, alors à la tête de la manufacture de Beauvais, à créer une nouvelle suite sur ce sujet. Jean-Joseph Dumons, probablement grâce à son expérience dans la réalisation de ce type d’iconographie, participe à la réalisation de cette oeuvre en assistant François Boucher qui compose les cartons.

Cette suite, intitulée Seconde Tenture chinoise, en référence à la première, connut également un très grand succès, et fut remise sur métier une dizaine de fois entre 1743 et 1775 et représente une cinquantaine d’exemplaires. Néanmoins, malgré la filiation que l’on peut établir entre cette suite et la Première Tenture chinoise, créée par Guy-Louis Vernansal, Jean-Baptiste Monnoyer et Jean-Baptiste Blin de Fontenay, il semblerait que la postérité du modèle proposé par cette dernière ne se retrouve pas réellement dans l’oeuvre de François Boucher.

Chatoyante, sublimée, distrayante, fantaisiste, voire fantasmagorique, la Chine évoquée dans cette suite semble être avant tout le fruit de l’imagination d’un artiste fasciné par l’Extrême-Orient.

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