Le rafraîchissoir à verres ou verrière permet d’éviter un changement de température brutal entre le verre et le vin. L’hôte a pris soin, avant de servir les vins frais aux invités, de rafraîchir les verres avant le service. Le bord supérieur de ce récipient (qui peuve être en métal, en faïence ou en verre) comporte une ou des encoches servant à caler la jambe du verre qui y trempé.
Les rafraîchissoirs étaient placés sur une console, le long du mur de la salle de réception, car jusqu’à la fin du XVIIIème siècle il n’est pas d’usage d’avoir des verres à table. Lorsque l’un des convives voulait boire, il devait demander au valet qui se trouvait derrière lui de le servir ce qui implique de boire « cul sec » pour rendre le verre au laquais qui le replonge immédiatement dans le rafraîchissoir rempli d’eau glacé.
Le décor aux bordeaux
Ce type de décor tire son nom du barbeau, mot qui désignait autrefois le bleuet qui poussait dans les champs, parfois au milieu des blés. Il s’agit d’un ornement que l’on trouvait sur les services de Marie-Antoinette.
Sous Louis XVI, à la fin du XVIIIème siècle, l’ornemaniste Salembier influence les choix de décoration. Les manufactures de porcelaine créent et reproduisent les décors floraux : bouquets, guirlandes et jetés de fleurettes. Par la suite, les décors aux barbeaux seront repris par toutes les fabriques de porcelaine durant plus de deux siècles…
Dihl & Guerard, manufacture du Duc d’Angoulème.
La manufacture du duc d’Angoulême est créée le 21 février 1781 par Christophe Dihl, venu du Palatinat où il produit des figures en porcelaine, et Antoine Guérhard.
Placée sous le patronage du jeune neveu du roi Louis XVI, le duc d’Angoulême, fils du Comte d’Artois, elle acquiert ainsi une certaine renommée et cette protection lui permet de faire face au privilège de la Manufacture royale de Sèvres dont elle sera peut-être la rivale directe par la qualité et la diversité de sa production, sa créativité et le produit de ses ventes.
