Élégant buffet Art Déco en placage d’ébène de macassar présentant une riche marqueterie d’ivoirine formant un grand motif géométrique se prolongeant sur les cotés, décor a rapprocher du meuble modèle « Elysée » par Jacques Emile Ruhlmann (1879-1933) à façade ouvrant par deux portes sublimées au centre par une entrée moderniste en bronze nickelé, l’intérieur présente un agencement compartimenté par des tiroirs à l’anglaise et une niche ouverte. Le plateau supérieur en retrait est souligné de filets verticaux en ivoire. L’ensemble reposant sur un piétement à socle rectangulaire rythmé par une plinthe à doucine. Travail seconde moitié XXe attribué à Maurice PRÉ (1908-1988).
(c) Galerie Tramway, Proantic
Maurice Pré
Maurice Pré a reçu un enseignement à l’École Boulle de Paris avant d’entrer dans l’atelier de Ruhlmann en 1924 où il travaille pendant huit ans. Après un séjour en Suisse auprès de l’architecte Laverrière, il revient à Paris en 1934 et collabore avec des architectes comme Patout, Démaret et Porteneuve.
Dès 1935, il se lance en indépendant, présentant des ensembles mobiliers à l’Exposition internationale de 1937 et au Salon des Artistes Décorateurs .
(c) Galerie Tramway, Proantic
Formateur engagé, il enseigne à partir de 1946 à l’École des Arts Appliqués (en succession à René Gabriel), puis à l’École des Beaux-Arts de Nancy dès 1947, avant de retourner à l’École Boulle en 1955
Parallèlement, il répond à des commandes publiques prestigieuses (dont plusieurs pour le Mobilier National et le Palais de l’Élysée) Son style allie la rigueur de l’ébénisterie, la fonctionnalité et parfois une touche rustique. Il s’intéresse à la production en série, réalisant des meubles modulables en chêne, fer et formica édités par Lieuvin, souvent décorés de céramiques de sa femme Denise Gatard
Il reste actif dans la Société des Artistes Décorateurs et expose jusqu’en 1966, avant de se consacrer à la peinture et à la tapisserie.
