Exquise miniature à la gouache sur papier d’époque deuxième moitié du 18e siècle, représentant « la marchande d’amours ».
Le sujet de cette peinture est extrêmement connu et copié maintes fois notamment au 18e siècle, bien représentatif du courant néo-classique du 18e siècle et véhiculé par de nombreux artistes, écrivains, archéologues, peintre etc. voyageant en Italie.
Le peintre Joseph Marie Vien, précurseur du néoclassicisme, favorise la notoriété de ce thème, dans une œuvre de 1763 très appréciée à l’époque et confirme l’engouement du « goût à la grecque » qui gagne tous les arts.
L’origine de La Marchande d’amours provient d’une fresque de la villa Arianna en Italie découverte au milieu du 18e siècle lors de fouilles archéologiques.
La fresque remonte au milieu du1er siècle de notre ère, et a été peinte dans un cubiculum de la Villa Arianna, près d’une autre salle décorée exclusivement de figures féminines, dont Flora : il est donc envisageable que cet endroit de la villa ait été exclusivement réservée aux femmes. Elle fut retrouvée en 1759 lors des fouilles opérées par les Bourbons et fut retirée pour faire partie de la collection du Roi : le succès de la fresque fut tel que la villa entière s’appelait à l’origine Villa de la Marchande d’amours.
La fresque a fait l’objet de nombreuses copies et imitations tout au long du xixème siècle; parmi les diverses imitations, Jacques-Louis David, élève de Vien, réalisa lui une esquisse fidèle à l’œuvre originale, avec des éléments du goût artistique de l’époque. Elle a également été reproduite par Johann Heinrich Füssli, Bertel Thorvaldsen, Adamo Tadolini, Christian Gottfried Jüchtzer, qui a réalisé une sculpture, et par la Real Fabbrica Ferdinandea, qui a utilisé le thème de la fresque comme sujet décoratif pour des assiettes, tasses et plateaux en porcelaine.
