Aventures végétales, de l’insouciance à la liberté encadrée

Parce que l’histoire du Château de La Roche-Guyon est liée depuis le siècle des Lumières à celle de l’art des jardins et de l’expérimentation botanique, l’établissement public en charge de la conservation et de l’animation du Château présente “AVENTURES VÉGÉTALES, de l’insouciance à la liberté encadrée”, une exposition sur le monde végétal et la complexité de ses relations, fusionnelles et conflictuelles, avec l’être humain.

L’aurore, corvette dite d’agrément, construite au Havre en 1766, talonne à Brest en 1775, maquette réalisée par Gérard Fouassier. Collection du Musée de la marine en bois du Brivet & Sac de fèves de cacaoyer torréfiées, jute & fèves de Theobroma cacao, Musée François Tillequin – collections de Matière médicale de la faculté de pharmacie de Paris (Université Paris-Descartes) © Pauline Fouché

Son commissaire, Yves-Marie Allain, ancien directeur du service des cultures du Muséum national d’histoire naturelle, ingénieur horticole et paysagiste, entend nous faire prendre conscience que « le monde végétal, par sa diversité biologique, par sa présence quasi constante sur les terres émergées mais également dans le milieu aquatique et marin, est l’une des sources majeures de la vie de la faune, et par voie de conséquence de l’homme ».

Malabaila aurea (fruit), photographie, Muséum national d’histoire naturelle, Paris

Une histoire passionnante, passionnelle et fragile

L’exposition présente l’histoire du végétal avec une double approche, celle de sa libre aventure temporelle et spatiale et celle, beaucoup plus récente, de son inféodation totale ou partielle à l’homme.

Élèves de l’Institut national d’agronomie coloniale (INAC) et leur professeur dans les serres au Jardin colonial, Nogent-sur-Marne, plaque de verre © Cirad

Présentée dans l’enfilade des salons, l’exposition aborde les sujets suivants : l’aventure végétale à l’échelle du temps géologique, la domestication des plantes utiles à l’homme, le nouveau regard porté sur le monde végétal à partir de la Renaissance italienne avec la création des premiers jardins botaniques, les techniques mises en œuvre pour le transport des plantes vivantes (du XVIIe siècle jusqu’aux années 1960), la constitution des collections végétales et la spécialisation culturale des empires coloniaux à compter du milieu du XIXe siècle, l’époque contemporaine et sa nouvelle vision du monde vivant.

Graine fossilisée, « Collections Géosciences – Sorbonne Université » © Pauline Fouché

Par ailleurs, compte tenu de la présence au Château de La Roche-Guyon de deux papiers peints chinois du XVIIIe siècle représentant la flore chinoise et son commerce, l’exposition évoque de façon plus spécifique la connaissance et la perception de celle-ci par les Européens des XVIIIe et XIXe siècles.

Brique de thé (Camellia sinensis), Musée François Tillequin – collections de Matière médicale de la faculté de pharmacie de Paris (Université Paris-Descartes) © Pauline Fouché

Parcours de l’exposition

  • L’aventure végétale à l’échelle du temps géologique (Salle de billard)
  • Du sauvage au cultivé, la domestication des plantes utiles à l’homme (Petit salon)
  • Aventure sémantique et biogéographique (Tour carrée)
  • L’aventure végétale sur les océans (Grand Salon)
  • Chinois-chinoiserie (Antichambre)
  • Reproduction des papiers peints chinois (Chambre de Zénaïde)
  • Trois continents, trois boissons, trois aventures : café, thé, cacao (Salon d’angle)
  • De la collection végétale à la spécialisation culturale des territoires
    L’époque contemporaine : une nouvelle vision du monde vivant (Bibliothèque)

En savoir plus:

L’exposition « Aventures végétales, De l’insouciance à la liberté encadrée » est prolongée jusqu’au 30 août 2020

Château de La Roche-Guyon
1 rue de l’Audience
95780 La Roche-Guyon

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