Antinoé, à la vie, à la mode

Antinoé, à la vie, à la mode

Exposition au  Musée des Tissus  de Lyon jusqu’au 28 février 2014

Antinoé, une histoire, un mythe
Antinoé est une métropole située sur la rive orientale du Nil, en Moyenne-Égypte, à trois cents kilomètres du Caire. Elle doit son nom et son prestige aux circonstances de sa fondation par l’empereur Hadrien le 30 octobre de l’an 130. La ville est établie à l’endroit-même où le favori de l’empereur, le jeune Antinoüs est mort. L’empereur fonde la ville qui porte son nom, divinise le jeune homme et lui fait rendre un culte, sous le nom d’Osiris-Antinoüs.

Antinoé, à la vie, à la mode
© Lyon, musée des tissus

Les textiles d’Antinoé du musée des Tissus : un fonds exceptionnel et inédit.

 Cette exposition présente un ensemble exceptionnel de vêtements et fragments issus des fouilles archéologiques effectuées au XIXe siècle dans la ville d’Antinoé, en Moyenne Égypte. La Chambre de Commerce et d’Industrie de Lyon a financé régulièrement ces campagnes de fouilles jusqu’en 1908. Le musée des Tissus a ainsi bénéficié de l’envoi d’un matériel archéologique considérable.

Antinoé, à la vie, à la mode
© Lyon, musée des tissu

Missionné par Emile Guimet, l’archéologue Albert Gayet mène une première campagne prometteuse. Néanmoins, c’est au cours de la deuxième campagne prometteuse. Néanmoins, c’est au cours de la deuxième campagne qu’il met à jour les nécropoles de la ville. Les vêtements exhumés dans les sépulcres révèlent au monde l’élégance de ses habitants.

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Carré de tapisserie en laine et lin appliqué sur une tunique de lin,
Ve-VIIe siècles, Antinoé, campagne de 1897
(Lyon, musée des Tissus).

Antinoé, un dressing antique.

L’exposition dévoile la totalité de la campagne de fouilles de 1898, , ainsi que les éléments les plus prestigieux des autres campagnes qui comporte les vêtements de la fameuse « Thaïs », le « Châle de Sabine », « La sépulture de Leukyôné » des vêtements complets et plus de 200 autres objets (tuniques, manteaux, chemises, voiles, accessoires, ceintures,  tentures, coussins funéraires,,) ainsi que des fragments de vêtements.

 Ces pièces révèlent les modes vestimentaires de la fin de l’Antiquité, datant majoritairement des IV-VIIIe siècles et du goût des élégants pour les étoffes de luxe, soieries ou lainages, des influences, aussi, d’un Orient mythique, la Perse, dont on adopte alors les typologies de vêtements ou le répertoire ornemental.

Antinoé, à la vie, à la mode
© Lyon, musée des tissus, Pierre Verrier

Antinoé, l’excellence d’un savoir faire.

L’exposition aborde, en évoquant la population de défunts qu’Albert Gayet a mise au jour à Antinoé, la foule des vivants qui habitait la cité, ses goûts, ses aspirations et ses coutumes, à travers les vêtements qu’elle arborait. Ces étoffes montrent également qu’Antinoé était un centre de production textile de première importance.

Cette exposition en partenariat avec le musée du Louvre a reçue le  » Label d’Exposition d’intérêt national 2013  » par le ministère de la culture et de la communication.

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