Centre de table d’époque Empire

 Très grand centre de table Empire en bronze doré attribué au bronzier Pierre-Philippe Thomire. Paris vers 1810. Hauteur 70,5 centimètres !

Destiné à contenir des fleurs ou des fruits , ce merveilleux centre de table faisait partie d’un « surtout de table », un service à manger élaboré , qui était présenté sur un long plateau en miroir au centre d’une grande table à manger.
Ce type de service a été développé en France sous le règne de Napoléon I et , dans le sillage de ses diverses conquêtes.

Centre de table d’époque Empire. (c) Serge Daelmans Antiques Fine Art, Proantic


Pierre-Philippe Thomire ( 1751 – 1843 ) , qui a été élu ciseleur de l’Empereur en 1809 en reconnaissance de ses services à Napoléon , a crée certains des plus beaux et des plus somptueux surtouts pour l’Empereur et les membres de sa cour impériale.
Considéré comme le plus grand fondeur-ciseleur de son époque , il avait d’abord suivi une formation de sculpteur auprès de Houdon et Pajou à l’Académie de Saint-Luc. Il suit ensuite le métier de bronzier de son père et devient maître en 1772.
Deux ans plus tard , il devient l’apprenti du célèbre ciseleur Pierre Gouthière ( 1732 – 1813 ) , après duquel il acquiert l’art de la ciselure fine et de la dorure des bronzes. Le 17 juillet 1783 il succède à Jean-Claude Thomas Duplessis (1730-1783), comme bronzier de la Manufacture de Sèvres

Centre de table d’époque Empire. (c) Serge Daelmans Antiques Fine Art, Proantic

L’Empire

Le marché parisien est mis à mal dans les années 1790. On dit que Thomire fabriqua des armes. Il continue cependant à collaborer avec la manufacture de Sèvres jusqu’en 1793. Il reçoit également des commandes du marchand-mercier Martin-Eloy Lignereux. associé depuis 1778 avec son confrère Dominique Daguerre, qui s’était établi à Londres, n’est pas inquiété pendant la Révolution.

Centre de table d’époque Empire. (c) Serge Daelmans Antiques Fine Art, Proantic

L’Empire sera la grande période faste de la Maison Thomire. Le 12 novembre 1804, Lignereux vend à Thomire pour 15 000 francs son fonds de commerce, avec l’ébénisterie, les meubles et les marchandises qui le garnissent. Thomire s’associe alors avec ses deux gendres Beauvisage et Carbonelle, ainsi qu’avec Duterme. Cette adresse prestigieuse, du 41 rue Taitbout, devient leur vitrine, alors qu’ils conservent l’atelier du 7 rue Boucherat dans le quartier du Marais.

Centre de table d’époque Empire. (c) Serge Daelmans Antiques Fine Art, Proantic

Sous la raison sociale Thomire, Duterme et Cie ils deviennent les plus grands pourvoyeurs de bronze doré, employant jusqu’à sept cents ouvriers. Libéré du carcan corporatiste, Thomire est amené à transformer sa profession, jusqu’alors artisanale, en industrie.
Thomire connait alors un développement important. Il est le premier bronzier à participer à l’Exposition des Produits de l’Industrie de 1806, lors de laquelle il reçoit une médaille d’or.


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