Le petit cabinet, dit « cabinet aux miroirs »,

Le château de Maisons-Laffitte, à l’origine château de Maisons ou château de Maisons-sur-Seine, situé à Maisons-Laffitte dans le département des Yvelines, est considéré comme un chef-d’œuvre de l’architecture civile du Xviième siècle. Constituant une référence dans l’histoire de l’architecture française, il marque la transition entre la fin de l’architecture de la renaissance tardive et celle du classicisme.

Le petit cabinet, dit « cabinet aux miroirs du château de Maisons-Laffitte

L’escalier et le vestibule réservent quatre appartements. Le plus prestigieux est l’appartement à l’italienne, ou appartement du Roi, avec sa grande et impressionnante salle de bal (qui servait également aux concerts et aux festins). Elle est ouverte par une grande arcade sur l’antichambre du Roi et son impressionnante cheminée aux belles (fausses) cariatides… qui s’appellent, ai-je appris, des canéphores (femmes porteuses de paniers).

L’appartement dit du Roi recèle une pièce aussi discrète que précieuse : le cabinet aux miroirs, un espace intime où René de Longueil recevait des invités triés sur le volet pour converser de choses raffinées. Les murs sont couverts de glaces, un luxe certain pour l’époque (pensez à la galerie des Glaces de Versailles, quelques années plus tard !). Les lambris sont peint d’or et de lapis lazuli… Quand au sol, il est couvert d’une extraordinaire marqueterie de bois précieux.

Le petit cabinet, dit « cabinet aux miroirs

Le petit cabinet a conservé son parquet, ses lambris de marqueterie et ses glaces vénitiennes d’origine. Le parquet se compose d’un grand nombre de matériaux : une dizaine d’essences de bois précieux (dont certaines viennent d’Asie), mais aussi de l’étain, de l’os, de la nacre, de la malachite… La petite coupole est ornée de peintures, réalisées par Michel Corneille. L’ensemble crée un décor d’une grande richesse et d’un grand raffinement.

Ce cabinet était dédié à la conversation, aux petites réunions savantes et aux divertissements intimes, poétiques ou musicaux. On s’y asseyait sur des sièges ployants, agrémentés de coussins noirs, les carreaux, garnis de passementeries d’or et d’argent ….

Le goût pour ces petits espaces est ancien en France mais revient au goût du jour à l’époque des  » Précieuses ». Du parquet en marqueterie de bois de rose et des indes, incrusté de filets d’étain, jusqu’au plafond en dôme peint, tous les matériaux employés pour cette pièce sont luxueux. Alors d’usage nocturne, le miroirs de Venise réfléchissaient les lumières des huit chandeliers du lustre de cristal suspendu à coupole.

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