Huile sur toile, 55 × 37,5 cm
Style : Peinture de genre – style académique Belle Époque (fin XIXᵉ – début XXᵉ)
Cette toile délicate d’Henry Coëylas représente une jeune femme debout devant un grand miroir, les yeux doucement fermés, comme absorbée dans un moment de rêverie intime. Elle tient dans sa main droite un petit bouquet de fleurs, détail raffiné qui ajoute à la scène une touche sentimentale.
Un riche drapé rouge enveloppe le haut du miroir, créant une atmosphère théâtrale typique de la peinture de genre élégante de la fin du XIXᵉ siècle. L’intérieur dans lequel évolue la figure est particulièrement soigné : on distingue à l’arrière-plan un tableau accroché, un siège recouvert d’un drapé vert aux motifs colorés, ainsi qu’un paravent et un tapis opulent qui renforcent l’ambiance bourgeoise Belle Époque.
La composition met en valeur la douceur de la lumière, la richesse des étoffes et la sérénité de l’attitude féminine. La scène, intimiste et feutrée, illustre parfaitement la sensibilité décorative et l’élégance narrative de Coëylas.
À noter : la toile présente des usures et frottements visibles par endroits, sans altérer la compréhension générale de l’œuvre.
Enfin, La signature “H. Coëylas” est habilement intégrée au pied du miroir, discrètement fondue dans la composition.
Biographie :
Henry Coëylas (1844–1923), originaire de Joinville-le-Pont, est un peintre français spécialisé dans les scènes de genre élégantes et intimistes. Héritier modernisé de la tradition galante du XVIIIᵉ siècle, il développe un style académique Belle Époque caractérisé par des intérieurs raffinés, des figures féminines rêveuses et une touche fine et lissée. Marié en 1875 à Hélène Jeanne Jolly, il est le père de René Jean Paul Coëylas, dessinateur et sculpteur. Certaines de ses œuvres sont conservées au Muséum national d’Histoire naturelle de Paris. Il s’éteint en 1923 à Draveil.


















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