Le corps est construit en metal gainé de cuir grainé. Il présente l’usure logique de plus d’un siècle d’existence, mais conserve une structure ferme, sans fissures, sans déformations et avec une présence très attrayante. On observe des frottements superficiels sur le revêtement, surtout sur les coins et les bords, mais la caméra conserve toute sa personnalité, avec cette tonalité sombre et élégante si caractéristique des modèles Richard de la première décennie du XXe siècle.
À l’avant, les deux objectifs stéréoscopiques circulaires conservent leurs lentilles propres et la plaque métallique présente un vieillissement homogène conforme à son âge. L’obturateur fonctionne correctement, un point essentiel pour l’évaluation du Glyphoscope, car de nombreux exemplaires perdent la régularité du mécanisme avec le temps.
L’un des aspects les plus remarquables est que le viseur latéral pliant, avec sa caractéristique grille rouge, est complet et en très bon état. C’est un élément particulièrement précieux car c’est l’une des parties qui se perd ou se casse le plus souvent. L’image à travers celui-ci est étonnamment claire pour son âge et son système d’ouverture et de fermeture fonctionne sans jeu.
La partie arrière, qui intègre le châssis pour plaques, s’ouvre et se ferme avec une bonne fermeté. L’intérieur présente une superbe conservation, sans signes de rouille, de coups ou de traces d’humidité. Cela permet au système d’être utilisé aujourd’hui avec des plaques ou des adaptateurs, transformant la caméra en un objet non seulement de collection, mais aussi opérationnel pour la photographie stéréoscopique expérimentale.
Cette Jules Richard Le Glyphoscope, fabriquée à l’époque clé de l’essor stéréoscopique français, est une pièce rare, très bien conservée et dotée d’un immense attrait historique et esthétique. Elle est idéale pour les collectionneurs de caméras stéréoscopiques, les amateurs de photographie du début du XXe siècle ou ceux qui désirent une ancienne caméra au design distinctif qui se présente magnifiquement dans une vitrine ou une étagère spécialisée. Un véritable fragment de l’histoire visuelle européenne, avec un charme mécanique irrésistible et un état exceptionnel pour ses plus de cent ans.
Mesures: 14 cm (5,51 in) × 6 cm (2,36 in) × 7,5 cm (2,95 in).
Histoire de Jules Richard
L’entreprise Jules Richard, fondée à Paris, s’est imposée au début du XXe siècle comme la référence par excellence dans la photographie stéréoscopique accessible. L’une de ses plus grandes contributions fut la création du format 45×107 mm, un standard qui révolutionna le marché et permit la production massive de caméras et de visionneuses destinées au grand public. Ce format devint un phénomène social: des millions de plaques stéréoscopiques circulèrent dans toute l’Europe, faisant de la vision tridimensionnelle un divertissement domestique aussi populaire que le deviendraient plus tard les diapositives ou les appareils compacts.
Le Glyphoscope représenta une évolution logique du Verascope, offrant un corps plus simple, plus léger et plus portable, tout en conservant l’essence de la technologie stéréoscopique. Son design de type jumelle imitait la forme de jumelles, rendant la caméra intuitive et maniable. Avec l’essor du tourisme et des voyages au début du XXe siècle, ces appareils permettaient de capturer des scènes en 3D avec une grande qualité, générant des collections personnelles qui sont aujourd’hui de petits trésors historiques. La firme Jules Richard continua à produire des caméras, des visionneuses et des accessoires pendant des décennies, laissant un immense héritage au sein de la photographie analogique européenne.
Nous sommes des antiquaires professionnels. Pour voir plus de photos de cet article, veuillez cliquer sur ce lien:
https://www.antiguedades.es/en/antique-cameras/5372-antique-jules-richard-le-glyphoscope-stereoscopic-camera-45x107-france-c1905.html



































Le Magazine de PROANTIC
TRÉSORS Magazine
Rivista Artiquariato