L’histoire de ces régiments bavarois combattant au sein de la Grande Armée de1805 à 1813 est particulièrement intéressante.
En 1805, le royaume de Bavière devient vassal de l’Empire français. Il est allié de la France et l'armée bavaroise participe aux batailles d’Ulm, Austerlitz (1805), Abensberg et Wagram (1809). La cavalerie de l'armée bavaroise compte entre autres 3 régiments de chevau-légers, 2 de dragons et 2 de cuirassiers.
En 1809, les Bavarois, sous le commandement du maréchal Lefebvre constituent un corps de l’armée d’Allemagne.
En 1812, lors de la campagne de Russie, l’armée bavaroise constitue le VIèmecorps de la Grande Armée sous les ordres du général Gouvion de Saint Cyr, qui gagnera son bâton de maréchal à sa têt .Les 3ème et 6ème chevau-légers seront dans la brigade Seiwitz, et les 4ème et 5ème dans la brigade Preysing.
En dehors de ce corps, 4 régiments de chevau-légers servent avec le IVème corps .Les 1er et 2ème chevau-légers bavarois sont intégrés dans le IIIème corpsd’armée du général Grouchy, au sein de la brigade Dommanget.
L’histoire deschevau-légers au service de l’Empereur s’arrête en Octobre 1813 lors de la campagne d’Allemagne où la Bavière se déclare contre Napoléon.
Le sabre lui-même : C’est le modèle d’officier de cavalerie légère 1788, qui dérive du modèle decavalerie lourde bavarois 1788. Ces sabres sont rares et très peu ont conservé leurs fourreaux, surtout les modèles en cuir du premier type.
LAME : C’est sans surprise une lame de cavalerie provenant de Solingen. Une gorge peu marquée souligne les premiers 50 cm de la lame, et on trouve un contre tranchant sur les derniers 19cm près de la pointe. Il n’y a pas de marquage, ce qui est le plus souvent la règle sur les sabres d’officier germaniques. Longueur de la lame = 77.5 cm, Largeur au ricasso = 3.7 cm, épaisseur au ricasso = 0.5 cm
GARDE : c’est une garde en fer. La branche principale rejoint la calotte en formant un petit orifice où s’attache l’anneau de dragonne. La croisière se termine par un quillon arrondi. Deux branches secondaires rejoignent la branche principale
CALOTTE : c’est une calotteà longue queue, qui vient s’insérer au niveau de la garde dans une virole en fer annelée.
FUSEE : Elle a une forme caractéristique bombée. Elle est en corne noire, torsadée. Un filigrane de laiton cuivreux s’insère dans les creux de la fusée. Noter un très petit remplacement de deux anneaux de ce filigrane, quasi invisible, 90% de ce filigrane étant d’origine.
FOURREAU : C’est le très rare fourreau d’origine, en cuir de vache cousu, avec entrée de fourreau, pièce intermédiaire et bouterolle en fer. Ce fourreau fut remplacé par un modèle en fer. L’entrée du fourreau présente 2 échancrures destinées à laisser passer des oreillons, car cette chape pouvait aussi équiper une variante de ce sabre dont la croisière comportait des oreillons. La bouterolle se termine par un dard de forme particulière. Le cuir est entièrement d’origine.
Ce sabre est donc une rareté, il est rattaché à l’histoire des troupes Bavaroises au service de la France. Ancienneté et authenticité ne font aucun doute.
Sur le tableau « Napoléon haranguant les troupes bavaroises à Abensberg », aufond à gauche on voit un officier qui brandit un sabre à monture fer de cetype.
Ref CX3Y-2374