Le design du calice se distingue par son élégance solennelle et sa riche iconographie chrétienne. Le pied surélevé présente trois scènes en haut-relief de la Passion du Christ : l’Agonie au Jardin, la Crucifixion et la Descente de Croix, séparées par des éléments végétaux symboliques comme des épis de blé, des grappes de raisin et des roseaux, tous finement exécutés. Une frise décorative de rosettes et de rubans encadre l’ensemble dans un style typiquement baroque.
Le nœud central, de forme bulbeuse, est orné de têtes de chérubins ailés et de motifs floraux, alternant en parfaite harmonie. La coupe, dorée à l’intérieur, repose sur une structure ajourée avec trois médaillons symboliques en relief : le Sacré-Cœur de Jésus, le pélican eucharistique nourrissant ses petits et l’Agneau Mystique reposant sur le livre aux sept sceaux. Ces éléments s’intègrent à des épis, des vignes et des roseaux, créant une narration visuelle profondément dévotionnelle.
La patène, également en argent massif, porte l’anagramme gravé "IHS" entouré d’une couronne d’épines, d’une croix rayonnante et des clous de la Passion. Elle conserve le poinçon de la tête de Minerve, garantie française pour l’argent 950 millièmes, confirmant sa très haute qualité.
L’ensemble est complété par un étui en bois recouvert d’un similicuir noir à l’extérieur et doublé de velours rouge à l’intérieur. Il présente des signes d’usage normaux pour son âge, mais reste pleinement fonctionnel et ajoute de la valeur à la pièce.
Jean Brigaud fut un prestigieux orfèvre français du XIXe siècle, né à Paray-le-Monial le 28 avril 1802 et décédé à Paris le 7 juin 1858. Il établit son atelier au 4 cour de Harlay à Paris, où il mena une carrière prospère spécialisée dans la fabrication d’objets sacrés en argent et en argent doré. Le 7 décembre 1838, il fit enregistrer officiellement son poinçon de maître pour l’argent de premier titre, actif jusqu’au 18 juin 1861, soit trois ans après sa mort.
Sa production se concentrait sur des pièces liturgiques de grande qualité telles que calices, patènes, ciboires et ostensoirs, réalisées avec des techniques mixtes de repoussé, ciselure, ajourage et dorure. Ses œuvres se distinguent par une ornementation raffinée dans des styles néo-Renaissance et Louis XVI, avec une forte iconographie chrétienne : chérubins, scènes évangéliques, épis de blé, vignes, agneaux mystiques, anges et motifs floraux. Ce sont des pièces dévotionnelles à la fois fonctionnelles et artistiques.
Parmi ses œuvres documentées figurent un calice dans l’église de Polveroso (Corse), un ciborium dans l’église d’Épersy (Savoie), un ostensoir à Vicq-d’Auribat (Landes) et un ensemble calice-patène à Tannay (Nièvre), tous datés entre 1838 et 1861 et portant les poinçons de Brigaud. Un ciborium à Niort (Deux-Sèvres) est également répertorié, attestant de l’ampleur géographique et de la longévité de son œuvre dans les paroisses françaises.
Les pièces signées Brigaud sont rares sur le marché actuel et très recherchées par les collectionneurs, institutions ecclésiastiques et spécialistes de l’art sacré. Son œuvre incarne l’excellence de l’art religieux français du XIXe siècle, à une époque de renouveau liturgique après la Révolution et sous l’influence du romantisme spirituel.
Ce calice est idéal pour un prêtre ou quelqu’un en voie d’ordination, et conviendrait parfaitement à une paroisse soucieuse de la tradition liturgique. C’est aussi une œuvre remarquable pour les musées, collections privées ou institutions religieuses vouées à la conservation du patrimoine dévotionnel.
Une pièce qui allie foi, art et maîtrise de l’orfèvrerie dans une expression sublime de la tradition catholique du XIXe siècle.
Dimensions : Calice: 31,5 × 16 × 9,3 cm (12,4 × 6,3 × 3,66 in) ; Patène : 13,8 cm (5,43 in). Poids : 769 g (calice 680 g, patène 89 g).
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