Intaille romaine en cornaline gemme datant du IIe siècle de notre ère, et représentant Artémis d’Éphèse, déesse tutélaire associée à la fertilité, à la nature sauvage et aux cycles lunaires, dans son iconographie orientalisante caractéristique.
La déesse est figurée en pied, dans une posture frontale, selon les canons iconographiques propres à l’époque impériale : elle arbore sa célèbre tunique moulante, richement ornée, et un pectoral couvert de symboles animaliers et de protomés bovines (ou de "seins multiples", symboles de fécondité, selon les interprétations). Son headdress (coiffe ou diadème) à étages souligne sa majesté divine.
Elle est flanquée de deux cervidés, sur lesquels ses rayons abondent. A sa droite et à sa gauche sont représentés un soleil et une lune.
Des intailles similaires, représentant Artémis ou Diane d'Ephese, sont présentées dans le recueil "Ancient Gems and Finger Rings: Catalogue of the Collections" du Getty Museum (voir photos en noir et blanc).
Artémis d’Éphèse est le produit d’une syncrétisation entre la déesse grecque Artémis, déesse de la chasse et de la nature sauvage, et une ancienne divinité mère d’Anatolie, souvent identifiée à Cybèle ou à d’autres figures de la fécondité. Elle était vénérée à Éphèse, l’une des grandes cités ioniennes d’Asie Mineure (actuelle Turquie), où son culte remonte à l’époque archaïque.
Le Temple d’Artémis, également connu sous le nom d’Artémision, était l’un des Sept Merveilles du Monde antique. Reconstruit plusieurs fois (notamment après un incendie en 356 av. J.-C.), il avait été construit au VIème et Vème siècle, et hébergeait la statue d'Artemis, qui nous est parvenue par des copies romaines. Notre photo est celle de la statue en albâtre jaune retrouvée à la Villa Hadrien, et aujourd'hui conservée au Musée de Naples.
La monture en or est moderne.
H_1,2 L_1 cm
Poids brut : 5,5 g.
TDD : 53.