« Portrait de Mlle Germaine Copperie en robe du soir dans l'atelier » – 1923
Huile sur toile signée en bas à gauche et datée 1923
Etude de nu au verso
Dimensions : 81 x 60 cm
Provenance ATELIER GEORGES DE SONNEVILLE Vente du vendredi 01 juillet 2011 - Etude Millon
Période Bordelaise de l'artiste
Né à Nouméa en 1889, d'une famille bordelaise de négociants en vin, Georges Préveraud de Sonneville montre très jeune un intérêt pour le dessin et la peinture. Encouragé par sa famille, il prend ses premiers cours à Nouméa puis à Sydney. Il rentre à Bordeaux en 1903. Son oncle, musicien et critique d'art, lui ouvre les portes du milieu artistique. Il poursuit cependant des études classiques au lycée Montaigne puis à la faculté de Droit, où ses féroces caricatures lui confèrent une certaine réputation. Il étudie en parallèle les techniques artistiques chez Paul Antin à l'Atelier et fréquente l’Académie Rosa Bonheur, puis s’inscrit à l’Académie Ranson, à Paris pour y suivre l'enseignement des Nabis Paul Sérusier et Maurice Denis. Chez Paul Antin, il fait la connaissance d'Yvonne Latapie-Tronquet qu'il épouse justeavant la Première Guerre Mondiale. Mobilisé à Bordeaux, il partage un bureau avec André Lhote avec qui il va « laver l'aquarelle » sur les quais de la ville et à Gradignan. Après une période fauve et cubiste, il développe un style personnel, indépendant, marqué par un trait tout en mouvement, servi par des couleurs claires et vives. Considéré comme chef de file du modernisme dans une ville enfermée dans un certain académisme, il organise à l'occasion de la Foire Internationale de Bordeaux en 1919, une exposition intitulée « Un groupe de peintres modernes », et commence la rédaction, qui durera plus de 40 ans, de son journal intitulé : « Les Cahiers Noirs ». Il y évoque notamment la peinture de son époque. Chez lui, à Bordeaux puis à Martillac où il s'installe en famille de 1925 à 1931, il accueille tous les partisans d'un art renouvelé. En 1928, il fonde le salon des « Artistes Indépendants Bordelais ». A Bordeaux, il peint la Garonne, les quais, les bateaux, les matelots, la foule animée et bruyante. A Martillac, il peint l'intimité de la famille, les enfants qui grandissent, les vendanges, la vie paisible du village. A Paris, où il vit de 1931 à 1964, il dépeint les bords de Seine et de Marne, les péniches, les baigneurs, les rues et les spectacles de la vie quotidienne. Il s'installe à Talence en 1964 où il décède en 1978. En 2006, le musée Georges de Sonneville ouvre ses portes à Cayac, par suite de la rencontre entre la fille du peintre, Denise de Sonneville-Bordes qui a habité Gradignan, et le maire de l'époque. Aujourd'hui, le musée possède plus de 80 peintures à l'huile et des centaines d'œuvres graphiques variées de Georges de Sonneville et de son épouse. Une collection qui s'enrichit régulièrement de nouvelles acquisitions.