"Scène de rue animée à Paris"
Huile sur toile signée en bas à gauche
Tampon au pochoir du fournisseur de toiles P. Richer / Paris
Dimensions (hors cadre): 33 x 41 cm
Oswald Heidbrinck né à Bordeaux le 16 octobre 1858 et mort à Paris le 4 mars 1914 est un peintre, dessinateur, graveur et caricaturiste français. Sa production en termes de dessins et de gravures est assez importante, par exemple, plus de 200 pièces sont conservées à la Bibliothèque nationale de France, alors que ses huiles sont plutôt rares. Fils de mécanicien, Oswald-Pierre Heidbrinck, désireux de se consacrer à la peinture, aurait été pensionnaire dans sa jeunesse de l'école d'art de la Ville de Bordeaux après avoir remporté un concours et reçu vers 1882 une pension de 1 500 francs, laquelle lui aurait permis de se perfectionner auprès de maîtres à Paris à l'âge de 25 ans. En1885, il expose un portrait au Salon des Artistes Français ; il est alors l'élève de Jean-Léon Gérôme, Jules Lefebvre et Gustave Boulanger. Le 15 juin 1888, il fait partie du jury du « Bal des enfants » organisé par Le Courrier Français, il est déguisé en académicien aux côtés de Jean-Louis Forain en gendarme, de Louis-Charles-Henri Pille (1868-1899) en garde-champêtre, et Jean Lorrain en Saint Jean-Baptiste. En 1899, il expose au Salon National des Beaux-Arts dix dessins et six gravures (eaux-fortes et lithographies) dont un autoportrait. Entre-temps, il commence à collaborer activement à différents périodiques illustrés tels que Le Chat noir, Le Courrier français, Le Rire, Le Mirliton, La Vie parisienne, Le Journal pour tous, Le Journal amusant, Le Pêle-Mêle, La Vie illustrée, La Galerie Comique du Dix-Neuvième Siècle, Les Temps nouveaux de Jean Grave, L'Assiette au beurre (numéro 33, spécial « L'Héritage », 16 novembre 1901). En 1898, il illustre en partie le Dictionnaire biblio-philosophique d'Octave Uzanne.
Il fut un proche de Jacques Villon et d'Henri de Toulouse-Lautrec, en « chroniqueur- dessinateur de la vie montmartroise », témoin attentif de tous les acteurs du milieu.
On retrouve d'ailleurs un petit air de Toulouse-Lautrec dans le tableau presenté.