Hameau breton au printemps
Huile sur toile signée en bas à droite
78 x 98 cm hors cadre
96 x 114 cm avec cadre
Cadre en bois mouluré doré d’époque
Dans cette grande composition que l’on peut situer entre les années 1920 et 1930, Charles Mootz célèbre la Bretagne rurale, capturant la lumière changeante d’un ciel printanier. Des maisons en pierre typiques se détachent sur un fond de nuages en mouvement, tandis qu’à l’avant-plan, un arbre en fleurs — probablement un cerisier — illumine la scène d’une touche rose éclatante.
L’étang, bordé d’herbes vives et de fleurs sauvages, reflète le paysage avec douceur, amplifiant la sensation de calme et de renouveau propre à cette saison. Mootz livre ici une vision poétique et sensible d’un coin de campagne bretonne, empreinte de charme et de nostalgie.
L’œuvre, sur sa toile et son châssis d’origine, a bénéficié d’une restauration professionnelle discrète et se présente aujourd’hui dans un excellent état d’exposition. Elle peut être accrochée telle quelle, dans son cadre ancien, prêt à être admirée.
Charles Mootz (1889-1944) – Artiste peintre français
Charles Jean Mootz est né le 16 juillet 1889 à Paris (XIVe arrondissement) dans une famille modeste. Il était le fils de Charles Nicolas, employé de commerce, et de Marie Miller, couturière. Le 12 décembre 1912, il épouse Adrienne Augustine Chuard à Paris (XIVe arrondissement). Le couple s’installe au 1 avenue Richerand, dans le Xe arrondissement de Paris.
Artiste peintre de talent, Charles Mootz s’est distingué par ses représentations de paysages marins et côtiers, en particulier en Bretagne. Il a été actif dans les régions de Roscoff et de Morlaix, où il a su capter avec finesse la lumière changeante et l’atmosphère si particulière des côtes bretonnes. Ses œuvres témoignent d’une grande maîtrise des jeux de lumière et des nuances maritimes, reflétant à la fois la sérénité et la rudesse des paysages bretons.
La vie de Charles Mootz fut tragiquement marquée par les événements de la Seconde Guerre mondiale. Lors des combats de la Libération de Paris en août 1944, il fut grièvement blessé. Transporté à l’hôpital Saint-Louis, situé place du Docteur Alfred-Fournier à Paris, il y succomba à ses blessures le 28 août 1944.
En reconnaissance de son sacrifice, le ministère des Anciens combattants lui attribua à titre posthume la mention « Mort pour la France » par un acte officiel daté du 25 juillet 1945. Cette distinction souligne son engagement dans une période décisive de l’histoire française.
Ses toiles, notamment celles représentant les ports et les paysages côtiers de Roscoff et de Morlaix, perpétuent son regard d’artiste sur la beauté naturelle et intemporelle du littoral breton.