Huile sur toile signée en bas à droite
49,5 x 65,5 hors cadre
59 x 74 avec cadre
Dans cette scène de campagne profondément ancrée dans le réel, Léon Georges Calvès illustre le travail de la terre avec une justesse émotive et ue précision naturaliste.
Un paysan guide trois chevaux de trait à travers un champ labouré, sous un ciel nuageux qui enveloppe la scène d'une lumière douce et diffuse. La composition, sobre et équilibrée, met en valeur la puissance des animaux, la rudesse du travail et la quiétude du paysage.
Formé auprès de peintres comme Charles-François Daubigny, Gustave Boulanger et Armand Guillaumet, Calvès s’inscrit dans la lignée du réalisme rural français et se rapproche de l’esprit de l’école de Barbizon. Il développe une peinture de genre empreinte d’humanité, où la nature et l’homme cohabitent dans un rapport humble et sincère. Le labour témoigne de cette démarche, à la fois documentaire et poétique, qui vise à conserver la mémoire d’un monde en voie de disparition.
Le tableau est présenté sur sa toile et son châssis d’origine. Il a bénéficié de quelques restaurations mineures réalisées par des professionnels, et se trouve aujourd’hui dans un très bon état de conservation. Il peut être accroché tel quel, sans nécessiter d’intervention supplémentaire.
Un tampon ovale à l’encre est apposé sur le châssis d’origine de l’œuvre, portant la mention "HARDY ALAN, 36, Rue du Cherche-Midi, Paris". Il s'agit du cachet d’un fournisseur parisien de toiles, châssis et matériels pour artistes, actif à la fin du XIXe siècle . La Rue du Cherche-Midi, située dans le 6ᵉ arrondissement, non loin de Montparnasse et de l’École des Beaux-Arts, abritait plusieurs commerces et ateliers liés à la vie artistique parisienne.
Léon Georges Calvès (1848–1924) est un peintre français formé à l’École des Beaux-Arts de Paris. Élève de Daubigny, Boulanger et Guillaumet, il débute au Salon de 1870, où il expose d’abord des aquarelles avant de se tourner vers la peinture à l’huile. Il se spécialise dans la représentation des scènes rurales, des paysages champêtres et du travail agricole, avec une attention particulière portée aux chevaux de trait. Par son style, il s’inscrit dans le prolongement des maîtres de l’école de Barbizon, comme Troyon ou Millet, alliant rigueur naturaliste, sens de la lumière et attachement profond au monde paysan.