D’inspiration antique, la forme classique dite « Médicis » de ce vase est en cristal opale blanc ou « opaline laiteuse ». Sur piédouche, il est sertie dans une monture en bronze ciselé et doré, en partie haute ornée de deux oiseaux traités en ronde bosse posés sur des branches incurvées s’abreuvant et en partie basse d’un cerclage à motif de tore de laurier. Ce motif de colombes buvant à la fontaine a été découvert à la villa de Hadrien à Tivoli. Circa 1815-1830.

(c) Ouaiss Antiquités Galerie des Arts, Proantic
l’opaline: cristal d’opale
Se dit d’un verre ou d’un cristal teinté rendu soit opaque d’une apparence laiteuse par l’adjonction d’oxyde d’étain, soit légèrement opalescent par la présence de cendres d’os ou de corne. Le mot « opaline » est né seulement au début de notre siècle. A l’origine, on disait « cristal d’opale ». Le même nom est donné à l’objet et à la matière qui le compose; un cristal artificiel, opaque, coloré, d’abord nommé » cristal d’opale » à cause de son apparence proche de la pierre précieuse ( l’opale). c’est à Venise , qu’apparaissent, au XVI ème siècle , les premières opalines de couleur, obtenues par l’adjonction d’oxyde d’étain et d’os calcinés.

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A partir de la fin du XVIIIème siècle, la France se met à produire un cristal coloré ou opaline. De nombreux objets sont réalisés dont les premières formes sont fortement inspirées de l’Antiquité. Mais c’est à la Restauration que les couleurs telles « gorge de pigeon, blanc laiteux ou turquoise… » apparaissent rendues possible par l’adjonction de sels d’or. Ainsi, de célèbres manufactures comme celles du Creusot, Baccarat ou Saint-Louis deviennent les principaux centres de productions.