On trouve des tabatières de toutes sortes, qui avait pour fonction de garder le tabac à priser ou à chiquer. Au XVIème et XVIIème siècle hommes et femmes de la noblesse puis de la bourgeoisie prisaient, c’est-à-dire qu’ils aspiraient du tabac en poudre, alors que la chique (tabac à mâcher) était réservée aux bouches plus rustres.
La mode était de changer de tabatière chaque jour. Elles étaient souvent accordées au vêtements du propriétaire et déterminaient son statut social. Souvent offertes en gage d’amour ou bien d’amitié, elles pouvaient être décorées d’un portrait de la personne aimée.
Le roi Louis XIV, qui n’était pas priseur en faisait faire de nombreuses et des plus coûteuses, pour les offrir aux représentants des puissances étrangères auxquels il avait à faire. Les tabatières étaient alors principalement faites d’or rehaussées de pierres précieuses, d’argent, en émail, en nacre, en porcelaine ou en laque d’orient.
De nombreux artistes décorèrent les couvercles et l’intérieur des tabatières, dans ce genre l’artiste suédois Carl Gustav Klingstedt y gagna le surnom de « Raphaël des tabatières« .
Carl Gustav Klingstedt (ou Clinchetet) est un peintre miniaturiste suédois né à Riga en 1657 (depuis 1621, la capitale lettone est aux mains des suédois) et mort à Paris en 1734.
Installé en France dès 1677, Klingstedt est reconnu pour ses miniatures qui ornent souvent des tabatières de sujets légers, galanteries, scènes mythologiques en grisaille avec parfois une petite note de couleur..
Il fut nommé dessinateur ordinaire du duc de Bavière et il travailla aussi pour le duc d’Orléans. Carl Gustav Klingstedt ne signait pas ses miniatures .