La sculpture est d'un réalisme saisissant et les finitionstémoignent d'une attention méticuleuse aux détails.
Antoine-Louis Barye (1795-1875) est un sculpteur et peintrefrançais, considéré comme l’un des maîtres du romantisme et le plus grandsculpteur animalier du XIXᵉ siècle. Né et mort à Paris, il passe toute sa viedans la capitale.
Issu d’un milieu modeste d’orfèvres, il apprend très tôt letravail du métal et devient un ciseleur particulièrement habile. Il poursuit saformation artistique dans les ateliers de Bosio (sculpture) et Gros (peinture),puis à l’École des Beaux-Arts. C’est à cette période qu’il crée sa premièresculpture animalière, un cerf couché, d’après ses observations à la ménageriedu Muséum d’Histoire naturelle, qu’il fréquente assidûment.
Dès 1819, il participe aux concours officiels, où il sedistingue par un style déjà naturaliste. En 1820, il obtient le second prix deRome. Sa carrière publique décolle lors du Salon de 1831, où son Tigre dévorantun gavial marque fortement la critique par son expressivité et son réalisme.
Barye poursuit ses recherches naturalistes au fil des Salonset développe une sculpture fondée sur l’observation et la vérité anatomique. En1837, en désaccord avec l’académisme dominant, il crée sa propre fonderie pourdiffuser ses œuvres en bronze.
Bien qu’ayant des idées républicaines, il reçoit le soutiendu duc d’Orléans puis de Napoléon III, pour lequel il réalise plusieursensembles décoratifs majeurs du nouveau Louvre, dont Napoléon entouré del’Histoire et des Beaux-Arts, ainsi que différents groupes allégoriques.
Dans les années 1850, il fréquente Barbizon et produit denombreuses peintures et aquarelles. En 1854, il devient professeur de dessin dezoologie au Muséum, transmettant sa rigueur d’observation en faisant travaillerses élèves sur les squelettes et les animaux vivants.
À l’Exposition universelle de 1855, son Jaguar dévorant unlièvre confirme son succès.
En 1868, il est finalement reçu à l’Institut après desannées d’exclusion. Il jouit ensuite d’une période de reconnaissance et destabilité. Il meurt en 1875 d’une maladie du cœur, dans son domicile du quaides Célestins, et est enterré au cimetière du Père-Lachaise. Il possédaitégalement une maison-atelier à Barbizon.




































Le Magazine de PROANTIC
TRÉSORS Magazine
Rivista Artiquariato