Rosa Bonheur est reconnue pour son aptitude à représenter des animaux d’un point de vue anatomique et psychologique .
Le regard qu’elle porte sur le monde qui l’entoure témoigne d’une vision tout à fait exceptionnelle de la flore comme de la faune , tant domestique que sauvage . Rosa Bonheur se caractérise par "Une œuvre puissante et novatrice" .
Elle s’intéresse avec ses propres études animalières à la psychologie des êtres vivants qu’elle ne cherche pas à hiérarchiser . Elle est , en cela , précurseure des études animalières .
Ses sculptures comme ses peintures connaitront un grand succès pour leur caractère très réaliste .
Sculpture signée "ROSA.B" en creux , sur la terrasse ovale naturaliste .
Sculpture d'édition ancienne , période seconde partie du XIXème siècle .
Parfait état de conservation et de patine .
Dimensions : 10.5 cm x 21 cm x 11 cm
Peintre et sculptrice , considérée comme une icône de l’émancipation des femmes , Rosa Bonheur a placé le monde vivant au cœur de son travail et de son existence et s’est engagée pour la reconnaissance des animaux dans leur singularité , exprimant dans son oeuvre leur vitalité et leur "âme" .
Rosa Bonheur (1822-1899)
Marie-Rosalie Bonheur dite "Rosa Bonheur", naît le 16 mars 1822 à Bordeaux .
Issue d’une famille d’artistes , elle se forme à l’art dans l'Atelier de son père Raymond Bonheur (1796-1849), peintre et professeur de dessin , qui sera son seul et unique professeur.
Il encourage ses enfants à suivre une voie artistique : Rosa , Auguste et Juliette deviendront peintres , tandis que leur frère Isidore s'orientera vers la sculpture .
Durant sa formation , son père lui fait découvrir "Félicité de La Mennais" , qui prétendait que les animaux avaient une âme , ce dont elle reste convaincue toute sa vie , ainsi que les romans "champêtres" de George Sand .
Les animaux deviennent alors sa spécialité tant en peinture qu'en sculpture .
Rosa Bonheur expose à Paris pour la première fois à 19 ans , au Salon de 1841 .
Elle obtient une médaille de 3e classe (bronze) au Salon de 1845 et une médaille de 1ère classe (or) au Salon de 1848 , pour "Bœufs et Taureaux" , "Race du Cantal" .
Cette récompense lui permet d'obtenir une commande de l'État pour réaliser , en 1849 , "Le Labourage nivernais" , qui fait aujourd’hui partie des collections permanentes du Musée d'Orsay .
À la mort de son père en mars 1849 , Rosa Bonheur le remplace à la direction de l'École Impériale gratuite de dessin pour demoiselles .
Elle y conserve ce poste jusqu'en 1860 . « Suivez mes conseils et je ferai de vous des Léonard de Vinci en jupons », disait-elle souvent à ses élèves .
Le regard qu’elle porte sur la nature qui l’entoure témoigne d’une vision exceptionnelle de la flore comme de la faune .
Plaçant les animaux au cœur de sa création artistique au sein de spectaculaires compositions ou en les isolant dans de véritables portraits , Rosa Bonheur a su créer une œuvre expressive , dénuée de sentimentalisme et d’un extraordinaire réalisme , nourrie des découvertes scientifiques et de l’attention nouvelle portée aux espèces animales .
Avec un tableau de très grande taille "Le Marché aux chevaux" (2,44 m × 5 m) présenté au Salon de 1853 , Rosa Bonheur obtient une grande notoriété .
À l'été 1855 , elle se rend en Angleterre et en Écosse pour présenter "Le Marché aux chevaux" où elle se lie d'amitié avec le marchand londonien d’origine belge Ernest Gambart (1814-1902) , qui devient son seul agent en Grande-Bretagne , et qui achète le tableau pour quarante mille francs .
Le tableau part ensuite aux États-Unis . Après être passé entre les mains de la riche famille Vanderbilt , il sera finalement offert au Metropolitan Museum of Art de New York où il se trouve toujours aujourd’hui .
Entre 1856 et 1867 , Rosa n'expose plus au Salon , toute sa production étant vendue d'avance .
Célébrée de son vivant des deux côtés de l’Atlantique , cette personnalité fascinante , s’est imposée aussi bien en tant que femme libre que comme artiste officiellement reconnue dans un siècle très corseté .
Rosa Bonheur est la première femme artiste à recevoir la Légion d’honneur, elle lui sera remise parl'Impératrice Eugénie , qui déclara : « Enfin , vous voilà chevalier . Je suis tout heureuse d’être la marraine de la première femme artiste qui reçoive cette haute distinction . J’ai voulu que le dernier acte de ma régence fût consacré à montrer qu’à mes yeux le génie n’a pas de sexe »
Rosa Bonheur a su s’associer aux marchands et collectionneurs les plus éminents pour dominer le marché de l’Art et conquérir son indépendance financière et morale .
Rapidement , Rosa Bonheur fut perçue comme un modèle à suivre dans la quête d’indépendance des femmes et des artistes .
L’ Art et la personnalité de Rosa Bonheur font résonner de nombreuses questions sociétales plus que jamais d’actualité : la place des femmes dans l’art et la société , la cause animale et sa place dans la ruralité et l’écologie .
Si le lesbianisme de Rosa Bonheur , évoqué par plusieurs auteurs , réfuté par d'autres n'est pas avéré , elle a bien écrit ceci dans son testament : "N'ayant eu ni enfants , ni tendresse pour le sexe fort , si ce n'est une franche amitié pour ceux qui avaient toute mon estime" .
Elle a vécu un réel compagnonnage avec deux femmes , la première "Nathalie Micas" , également peintre et férue de mécanique (elle invente un procédé de freins ferroviaires dont elle dépose le brevet) , meurt en 1889 , soit après plus de 50 ans de vie commune .
La seconde est l'Américaine "Anna Klumpke" , également artiste-peintre de talent , dont elle avait fait la connaissance à l'automne 1889 , après la mort de Nathalie Micas , et qu'elle revoit à plusieurs reprises entre 1895 et 1898 .
Venue à By en juin 1898 pour faire le portrait de Rosa Bonheur , cette dernière lui demande de vivre avec elle et de l'aider à écrire ses mémoires .
Rosa bonheur la désigne alors comme son héritière et légataire universelle , tout comme elle l'avait fait , auparavant pour Nathalie Micas .
Rosa Bonheur meurt le 25 mai 1899 au Château de By , elle est inhumée à Paris au Cimetière du Père-Lachaise , dans la concession que la famille "Micas" lui avait léguée . Elle y repose aux cotés de "Nathalie Micas" , des parents de cette dernière et d' "Anna Klumpke" .
La Société des artistes français lui décerne la Médaille d'Honneur à titre posthume .


































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