Jarre funéraire chinoise en forme de cocon avec test de thermoluminescence (TL)

Imposante jarre funéraire chinoise en forme de cocon, en terre cuite peinte à froid, attribuable à la dynastie Han et accompagnée d’un test de thermoluminescence (TL) réalisé par le laboratoire QED. L’examen attentif confirme une cohérence totale entre la pièce et cette attribution : forme, proportions, texture de la pâte, technique picturale, volutes nuageuses, bandes verticales, usure profonde de la polychromie et concrétions anciennes, tout correspond à un vase funéraire authentique, conservé dans son intégralité et non reconstitué.

La jarre présente la silhouette typique des « vases-cocons » Han : panse très renflée et horizontale, col court, pied annulaire bas, formant un volume compact caractéristique. La polychromie, bien que partiellement estompée, révèle encore un décor complexe : bandes rectilignes alternant avec volutes spiralées blanches et rosées, se détachant sur un fond gris brun ; au centre, un panneau vertical à motif géométrique organise la composition.

Les usures sont franches et irrégulièrement réparties : abrasions sur les reliefs, pigments pulvérulents par endroits, halos grisâtres, liserés bien conservés ailleurs. Les concrétions terreuses, notamment au bas de la panse et sur le pied, sont incrustées dans les fissures anciennes, attestant d’un long séjour en tombe. Aucun signe de restauration moderne extensive n’est visible : seules quelques petites zones plus claires semblent correspondre à des comblements discrets.

Il s’agit d’un exemplaire ancien, authentique, scientifiquement documenté, et parfaitement représentatif du corpus des vases-cocons Han.

Objet : Jarre funéraire en forme de cocon avec test TL
Matière : Terre cuite à engobe peint à froid
Culture : Chinoise
Période : Dynastie Han, 206 av. J.-C. – 220 apr. J.-C.
Dimensions : env. 296 mm (h) × 330 mm (L) × 203 mm (P)
État : Bon état – structure complète, panse intacte, col et pied conservés ; usure marquée de la polychromie, abrasions, concrétions et petites lacunes cohérentes avec l’ancienneté
Provenance : Ancienne collection privée française (Toulouse), constituée dans les années 1980
Équivalents muséaux :
– Metropolitan Museum of Art, New York, 1994.605.31
– Maxwell Museum of Anthropology, MMA 2012.91.60
– Musée des Beaux-Arts de Montréal, 2014.177
Analyse scientifique : Test TL QED (réf. QED1703/FC-0907) confirmant des cuissons anciennes compatibles avec l’époque Han
Documentation : Certificat d’authenticité + rapport TL fournis

Les jarres « en forme de cocon » constituent l’un des marqueurs majeurs de la céramique funéraire des Han occidentaux. Leur silhouette oblongue, inspirée du cocon de ver à soie, renvoie à la sériciculture — pilier économique de la Chine impériale — mais aussi à la symbolique de renaissance et de transformation.

D’abord utilisées comme récipients à boissons (vins, bières de millet), elles deviennent des mingqi, objets d’accompagnement funéraire destinés à fournir au défunt les biens nécessaires dans l’au-delà.
Le décor de volutes nuageuses (yunqi) et de bandes verticales traduit les conceptions cosmologiques taoïstes : mouvement ascendant, flux de l’âme, cheminement vers la survie et l’immortalité.

La jarre présentée relève pleinement de cette tradition, tant par sa forme que par son décor et sa technique.

– Pied annulaire bas, légèrement évasé, avec fines stries de tournage.
– Panse ovoïde horizontale, symétrique, maîtrisée, au diamètre maximal bas.
– Col cylindrique tronconique, bord discoïdal large, légèrement irrégulier, avec micro-éclats anciens.
– Rapport hauteur/longueur produisant l’effet de « cocon » typique des Han.

– Pâte brun rougeâtre tirant vers le beige, compacte, à inclusions minérales fines.
– Engobe grisâtre micro-craquelé, légèrement farinant.
– Encroutements terreux incrustés, cohérents avec une longue période d’enfouissement.
– Zones « brouillées » où terre et pigment se mêlent naturellement.

– Panneau central vertical aux motifs géométriques atténués.
– Volutes nuageuses blanches et rosées, ascendantes et spiralées.
– Bandes verticales parfois remplies d’un rouge atténué.
– Palette fondée sur blanc, rose, rouge-ocre, gris.
– Aucune repeinture moderne identifiable.

– Structure intacte, aucune fracture traversante.
– Petits éclats patinés, lacunes naturelles.
– Un ou deux comblements anciens très discrets.
– Altérations normales (piqûres, délamination de l’engobe, coulures).
– Nettoyage respectueux, patine préservée.

Cette jarre cocon concentre de multiples dimensions :
– Valeur typologique : exemplaire emblématique des productions funéraires Han.
– Valeur iconographique : décor cosmologique (nuages, mouvements ascendants).
– Valeur esthétique : volume puissant, décor abstrait, polychromie estompée mais expressive.
– Valeur muséale : comparaisons directes avec des pièces conservées au Met, au Maxwell Museum et au MBAM.

Une œuvre forte, à la fois document historique et objet décoratif contemporain dans sa présence.

– Provenance ancienne (Toulouse, années 1980).
– Analyse scientifique indépendante par QED (Marseille), laboratoire spécialisé en TL.
– Certificat d’authenticité fondé sur le test TL et l’analyse stylistique.

Ensemble de garanties solide et cohérent, conforme aux standards du marché de l’art pour une pièce Han.

La jarre est un exemplaire authentique et caractéristique de la dynastie Han. L’analyse stylistique, matérielle et iconographique concorde parfaitement avec le test TL, qui confirme une cuisson ancienne sur deux points distincts (col et panse).
Aucune incohérence, anomalie ou signe de recomposition moderne n’a été relevé.
La pièce appartient pleinement au corpus muséal des vases-cocons Han et constitue un choix de premier ordre pour une collection privée exigeante.