Commode Louis XV de forme trapézoïdale, dite "sauteuse", galbée en élévation et en plan ouvrant par deux tiroirs à décor marqueté de bois de violette et filet de buis formant des réserves plaquées de bois de rose en quartefeuille.
Traverses chantournées, pieds à cinq pans, les fonds en chêne.
Travail du XVIIIème siècle portant la marque de B DURAND et JME sur le montant arrière droit.
Marbre et bronzes d'ornementation ciselés rapportés.
Haut : 81 cm / larg : 83,5 cm / haut : 80,5 cm (hors tout).
(sautes et quelques manques au placage, prévoir une restauration)
Cette jolie commode, aux lignes souples et élégantes, porte la marque de Bon Durand ainsi que le poiçon de la Jurande des Menuisiers Ebénistes.
Ses meubles, fabriqués avec soins, ont pour caratéristique des proportions toujours maîtrisées.
Très apprécié par ses confrères parisiens, il fut aussi associé à la production de luxueuses pièces où son estampille apparait aux côtés de celles de prestigieux confrères…
Bon Durand dit Bondurand ou Durand le jeune, pour le distinguer de son frère Antoine, gagna la maîtrise à Paris le 18 février 1761.
Il épousa une des filles de l'ébéniste Cordié.
Il s'établit rue de Charenton, vis-à-vis la rue Saint-Nicolas, et travailla dès le début de sa carrière pour des marchands en vogue tels que Pierre II Migeon, René Dubois (tous deux ébénistes et marchands) et Denys Genty (également ébéniste / marchand installé 9 rue de l'Echelle-Saint Honoré).
Sous le règne de Louis XVI, il vendit aux tapissiers Presle et Bonnemain des meubles en acajou poli, notamment des commodes, des chiffonniers et des "toilettes" munies d'une glace à pivot...
On connait de très bons ouvrages portant sa marque dont deux encoignures en bois de rose ayant figuré dans la succession Caclard, un petit secrétaire en marqueterie avec abattant et porte à coulisse (ancienne collection Vial 1), une paire de commodes estampillées par Pierre Garnier et Bon Durant (1768) conservée dans les collections royales suédoises au château de Gripsholm, sur des meubles que P. Garnier livra vers 1775 au château de Montgeoffroy pour le maréchal de Contades, établissant ainsi, de manière certaine, la collaboration des deux ébénistes.
René Dubois revendait également la production de Bon Durand à qui il devait 132 L en juillet 1772 2.
1) "Les ébénistes du XVIIIème siècle", comte François de Salverte





































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