Au premier plan, on voit des barques de pêche aux couleurs vives. En arrière-plan apparaissent des navires de commerce dans les cheminées et les antennes se dressent sur le ciel gris plombé. La mer a des reflets verts. Une ville est esquissée au loin.
La touche est rapide, posée en aplats.
L’œuvre est signée en bas à droite. Elle est en excellent état. L’œuvre est encadrée d’une baguette en bois moulurée grise et dorée, en bon état (quelques petits chocs dans la dorure).
L’artiste
Antoine Chartres, de son vrai nom Antoine Louis Moiroud, naît à Lyon en 1903 dans une famille d’artisans dauphinois. Élève de l’École nationale des Beaux-Arts de Lyon de 1919 à 1925, il y remporte plusieurs prix avant de poursuivre sa formation au Louvre, où il étudie les maîtres classiques comme Véronèse, Rembrandt et Velázquez. Dès la fin des années 1920, il expose dans les grands salons parisiens — Automne, Indépendants, Tuileries — et participe activement à la vie artistique lyonnaise. En 1931, il rejoint le groupe « Les Nouveaux » aux côtés de Marc Aynard, Henri Vieilly et Jean Couty.
Durant la guerre, il poursuit son œuvre dans la discrétion, peignant des paysages et des portraits empreints d’intériorité. Après 1945, il enseigne à Lyon, transmettant à ses élèves le goût de la rigueur et de la vérité picturale. Fidèle à une figuration exigeante, il se tient à l’écart des avant-gardes abstraites, privilégiant une expression sensible et charnelle.
De son vivant, Chartres est respecté dans les milieux artistiques lyonnais et parisiens, salué pour la sincérité et la puissance de sa peinture, mais reste peu connu du grand public. Depuis les années 2000, son œuvre a fait l’objet d’une redécouverte : expositions rétrospectives, catalogue raisonné et monographie (La rage de peindre, Alain Vollerin, 2006) ont souligné la modernité silencieuse d’un artiste fidèle à la tradition figurative française.
Œuvre visible à la galerie (07240)
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