(Active à Paris vers 1830-1850)
Le départ
Peinture sur porcelaine
Signée et datée en bas à gauche
49,5 x 38 cm
1848
Exposition : Salon de Paris de 1849, sous le N°1248
Œuvre en rapport : réplique du tableau de Auguste DELACROIX exposé auSalon de 1844 sous le N°498
Peu de choses nous sont connues de Flore Lautz, si cen’est qu’elle appartient à l’important groupe des femmes peintres surporcelaine de la première moitié du XIXème siècle, avec à leur têteMarie-Victoire Jacquotot, et parmi lesquelles on peut citer Marie-AdélaïdeDucluzeau, Marie-Pauline Laurent, Madame Renaudin, Mlle Girard, Mlle Perlet ouencore Aurore Leclerc.
Ces productions sur porcelaine s’inscrivent dans lecourant « sauvegardiste » du début du XIXème siècle, initié etsoutenu par le directeur de la Manufacture de Sèvres, Alexandre Brongniart.Pour faire face aux inévitables usures du temps sur les chefs d’œuvre de lapeinture ancienne ou contemporaine de l’époque, il en fait développer lesrépliques sur porcelaine, de façon à conserver une trace inaltérable de leurbeauté. Toutefois, les bons artistes qui participent à ce mouvement netravaillent pas qu’à Sèvres, et Flore Lautz en est un exemple ; de même, si ontrouve beaucoup de femmes, plusieurs artistes masculins se spécialisent dans legenre, Abraham Constantin étant le plus célèbre d’entre eux.
Ces répliques sont très souvent exposées au Salon, etconcernant Flore Lautz, elle y participera trois fois : en 1836 avec laprésente œuvre (elle est alors domiciliée 12, passage de l’Industrie), en 1848avec une Vue du château de Pierrefondsd’après Boisselier (elle est domiciliée 33, rue du Faubourg Saint-Denis) et en1849 avec Le départ d’aprèsAuguste Delacroix (elle est domiciliée 8 , rue de Hanovre).Mademoiselle Lautz est mentionnée dans « LeJournal des Artistes » du 1er mai 1836, « … avec les éloges qu’elle mérite, pour sa belle copiedu Lévite d’Ephraïm, d’après M. Couder » .
Notre plaque ne peut être considérée que comme unesimple copie ; au-delà de sa beauté, de son exécution brillante, de saprestigieuse exposition et de ses dimensions relativement exceptionnelles, ellecorrespond à une véritable politique artistique de l’époque concernant lesrépliques.