Joseph Vivien (1657-1734) entourage. Portrait présumé de Mr de Laborderie.

Joseph Vivien (1657-1734) entourage.Portrait présumé de Mr de Laborderie.

Toile d’origine de 73 cm par 59 cm.
Cadre ancien de 90 cm par 78 cm.

Ce somptueux tableaux d'un artiste proche de Joseph Vivien est une composition sur sa toile d’origine, son châssis est également d’origine tout comme son cadre, ce qui est suffisamment rare pour être remarqué. Une étiquette ancienne suggère le portrait de Monsieur de la Borderie, receveur général (àconsidérer avec les réserves d’usage). Avec ce très beau portrait, l’artistenous gratifie de son talent avec notamment une perruque superbement rendue etun très beau visage. L’ambiance générale suggère que le tableau a été réalisé àla lueur des chandelles et non en plein jour comme à l’accoutumée.

Joseph Vivien (1657-1734)

À partir de 1672, il est à Paris élève de Bonnemeret évolue dans l'entourage de Le Brun. Bien qu'il ait exécuté quelquespeintures religieuses (auj. perdues), il se spécialise dans le portrait, leplus souvent au pastel, et, à ce titre, est reçu à l'Académie en 1701 :Portrait de Girardon et Portrait de Robert de Cotte (1698-99, Louvre). La renommée de l’artiste va au-delà des frontièresfrançaises : en 1698, Joseph Vivien se rend à Bruxelles, où il rencontre pourla première fois son futur mécène, Maximilien Emmanuel de Bavière, dont ilexécute un portrait. Plus tard, les contacts de l’artiste avec la cour deBavière s’intensifient, Vivien se rend plusieurs fois à Bonn et travaille assezlongtemps à Munich. Joseph Vivien est, avec Louis de Silvestre à Dresde etAntoine Pesne à Berlin, un des artistes français ayant largement influencé lemonde germanophone.Il consacre désormais une bonne part de son activitéaux cours de Cologne et de Bavière (nombreux portraits de princes conservés àMunich : Alte Pin., Résidence, Schleissheim). Son tableau à l'huile le plusimportant est l'allégorie de la Réunion de Max-Emmanuel de Bavière avec safamille (1715-1733, Munich, Alte Pin.). Ses grands portraits officiels montrentune certaine raideur, qui disparaît dans les effigies des personnages d'un rangmoins élevé (Fénelon, 1713, Versailles ; Samuel Bernard, 1699, musée de Rouen ;probablement son chef-d'œuvre) ou d'artistes (Autoportrait, 1730, Munich, AltePin. ; 1699, Offices ; Portrait d'un peintre, 1698, Louvre ; Hardouin-Mansart,Ermitage). Vivien instaura avec Rosalba Carriera la mode des portraits aupastel, qui connaîtront un vif succès tout au long du siècle.