Adriaen van Stalbernt (1580-1662) attribué. Minerve en visite chez les 9 muses au mont Hélicon.

Adriaen vanStalbernt (1580-1662) attribué. Minerve en visite chezles 9 muses au mont Hélicon. Vers 1600.

Huile sur panneau de 69 cm par 49 cm
Cadre ancien de 85 cm par 65 cm

Notre tableau réalisé vers 1600, attribuable àAdriaen van Stalbernt , nous propose une scène de la mythologie grecque avec lavisite de Minerve (au centre du tableau) entourée des 9 muses sur le mont Hélicon.

Les 9 muses.

Les textes antiques ne reconnaissent pasimmédiatement neuf Muses mais en dénombrent d’abord trois, qu’ils désignentcomme Aédé, le chant, Mélété, la méditation et l’exercice, et Mnémé, lamémoire. C’est Hésiode au VIIIe siècle avant J-C qui porte leur nombre à neuf,et il faudra attendre Platon et le Ve siècle avant J-C pour que leurs attributssoient ceux que nous connaissons aujourd’hui.
Elles demeuraient dans lesmontagnes, en particulier celles de l'Hélicon, en Béotie, et de Piérie, près del'Olympe. Dans la mythologie grecque, « trouver de l’eau sur le mont Hélicon »a une résonance très particulière.On y situait plusieurs sources mythiques quidonnaient l’inspiration poétique : Hippocrène, la « source du cheval », jaillied’un coup de sabot de Pégase, le cheval ailé. Boire de son eau donnait le donde poésie. La seconde, Aganippé, autre source sacrée liée aux Muses, égalementréputée inspiratrice. L’eau est ici la métaphore de la force créatrice quijaillit, nourrie par les Muses.
Dans l’art et la littérature, un peintre ou un poètequi dit avoir « trouvé l’eau sur l’Hélicon » veut dire qu’il a trouvé l’inspiration.Les muses au nombre de neuf donc sont Clio, Euterpe,Thalie, Melpomène, Terpsichore, Érato, Polymnie, Uranie, Calliope. Elles sontle symbole du lien étroit qui réunit les Arts.
Sur notre tableau, elles sontassises autour de Mercure, son casque à ses pieds, et portent pour certainesleur attribut. 

Adriaen van Stalbernt (1580-1662)

Adriaen est né à Anvers le 6 décembre 1580.  Après la chute d'Anvers en 1585, sa familles'installe à Middelbourg pour des raisons religieuses, où il reçoitprobablement sa formation artistique. En 1609, au début de la Trêve de Douze Ans,Adriaen retourne à Anvers où il devient maître de la guilde de Saint-Luc en 1609.Van Stalbemt était un artiste polyvalent quiexerçait à la fois la profession de peintre et de graveur. Généralementtoutconnu pour ses paysages, qui représentent généralement des scènes religieuses,mythologiques et allégoriques. Seul un petit nombre de ses œuvres sont datées,ce qui rend difficile l'établissement d'une chronologie.  L'une des œuvres de référence pour lesattributions est le Festin des Dieux, conservé à la Gemäldegalerie Alte Meisterde Dresde, signé et daté de 1622. Son style a été qualifié d'éclectique, car iltémoigne des influences de plusieurs artistes tels que Jan Brueghel l’Ancien,Jan Brueghel le Jeune, Hendrick van Balen, Paul Bril et Adam Elsheimer.  Ses paysages sont également influencés parGillis van Coninxloo.  Avec AbrahamGovaerts, van Stalbemt est considéré comme l'un des meilleurs disciples etimitateurs de Jan Brueghel l'Ancien.Il se consacra à la peinture de paysages et deportraits. Il collabora parfois avec d'autres peintres, comme Pieter Brueghelle Jeune. Il a également réalisé des gravures à l'eau-forte .Une série de ses gravures de paysages représente respectivement un paysagemarin côtier avec des navires, un moulin à eau, un moulin à vent, des ruines etun château sur une montagne