Aquarelle, gouache et encre sur papier, signée en bas à droite : VLAMINCK
45 x 54 cm
Provenance:
Collection privée, Paris
Certificats d'authenticité établis par Paul Pétridès et l'Institut Wildenstein.
Maurice de Vlaminck : Peindre avec fureur et liberté
Maurice de Vlaminck est un peintre, écrivain et lithographe français, considérécomme l’un des pionniers du fauvisme, ce mouvement artistique révolutionnairedu début du XXe siècle.
Il naît le 4 avril 1876 à Paris dans une famillemodeste, où la musique tient une place centrale : son père est violoniste et samère pianiste. Très jeune, il développe un goût pour l’expression artistique,sans toutefois suivre de formation académique stricte en art.Vlaminck mène une jeunesse aventureuse : ilpratique le cyclisme à un niveau presque professionnel et écrit des romans poursubvenir à ses besoins.
C’est en 1900 qu’il fait une rencontre déterminanteavec André Derain, avec qui ilcommence à peindre à Chatou, près de la Seine. Ensemble, ils expérimentent descouleurs éclatantes et une liberté de forme sans précédent. Leur travail,influencé par Van Gogh, se détache complètement des conventions artistiquestraditionnelles.Leur participation au Salon d’Automne de 1905 aux côtés d’Henri Matisse faitscandale. Le critique Louis Vauxcelles, choqué par l’audace de leurs toiles,les qualifie de "fauves". Le terme restera,donnant naissance au fauvisme. Vlaminck, en particulier, se distingue par unepeinture instinctive, vibrante et pleine d’énergie, où la couleur est utiliséede manière expressive plutôt que réaliste.Dans les années qui suivent, Vlamincks’intéresse brièvement à Cézanneet aux recherches cubistes, mais il s’éloigne vite de cette approche qu’il jugetrop intellectuelle. Il revendique une peinture plus viscérale, guidée parl’émotion et la sensation.
À partir des années 1920, son style devient plussombre, ses paysages gagnent en profondeur et en gravité, avec des cielstourmentés et des tonalités plus sourdes.Outre son œuvre picturale, Vlaminck est aussiun écrivain prolifique. Il publie de nombreux récits autobiographiques, desessais et pamphlets dans lesquels il affirme ses idées souvent radicales surl’art, la société, et la liberté individuelle. Son franc-parler et son rejetdes institutions officielles font de lui une figure farouchement indépendante.
Maurice de Vlaminck meurt le 11 octobre 1958 àRueil-la-Gadelière, en Eure-et-Loir. Il laisse derrière lui une œuvre puissanteet singulière, marquée par une recherche de vérité et d’émotion brute, loin desmodes passagères.

































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