Le dos sculpté d'une élégante écriture à l'antique en capitales d'imprimerie, mentionnant la nature de l'objet, son artisan (J.S. Roy) et sa date, 1782.
L'objet interroge. Qualifié de "tombau", il est peu probable qu'il soit un élément de monument funéraire, mais plutôt une œuvre à destination votive à la gloire de Sainte Anne et de Marie - il serait alors un "tombeau" dans l'acception musicale du terme, à savoir un œuvre "dédiée" à la glorification d'un personnage.
L'autre possibilité, sans que les deux s'excluent (bien au contraire), consiste à voir dans cette terminologie la dimension proprement compagnonnique de l'œuvre, le tombeau désignant aussi bien le "chef d'œuvre", ou travail de réception du compagnon, que l'œuvre laissée dans une chapelle ou un lieu de pélerinage par le Compagnon, à destination dévotionnelle.
Une dernière hypothèse concerne la forme tout à fait originale de cette pièce, qui alterne surfaces convexes et concaves, lui donnant cette allure très galbée, qui n'est pas sans rappeler les commodes tombeaux, qui précisément adoptaient ce type de profil.
Dans tous les cas, il s'agit ici à notre sens d'un unicum, un objet rare et singulier, d'une grande élégance formelle, réalisé par un compagnon de talent.
On signale quelques manques (couronne) et fentes en partie haute.